Publié par : reopen911 | septembre 12, 2009

Humour, Jean Marie Bigard et le 11 septembre 2001

Jean Marie Bigard : La conférence de presse

Jean Marie Bigard – Ep1 : Les passeports magiques

Jean Marie Bigard – Ep2 : Les chasseurs américains

Jean Marie Bigard – Ep3 : S’il te plait Obama !

Jean Marie Bigard – Ep4 : Monsieur Silverstein

Jean Marie Bigard – Ep5 : Bush à l’école

Jean Marie Bigard – Ep6 : Ben Laden en mobylette

Jean Marie Bigard – Ep7 : La chute des tours

Jean Marie Bigard – Ep8 : Les pirates de l’air

Jean Marie Bigard – Ep9 : L’avion de Chanceville

Jean Marie Bigard – Ep10 : Guantanamo

Jean Marie Bigard – Ep11 : Dernier épisode

Publié par : reopen911 | septembre 12, 2009

LaTéléLibre.fr : 9-11, mais où est la vérité?

Voici un article et un reportage de LaTélélibre.fr qui font plaisir. Dans un paysage audio-visuel cadenassé, la chaîne de télévision en ligne fait honneur à son nom.
 


11 Septembre la théorie explosive

9-11, mais où est la vérité?

L’architecte Richard Gage met en cause la version officielle de l’attentat du 11 septembre 2001. Il n’a pas de certitude, il pose des questions techniques: comment les trois tours ont-elles pu s’effondrer aussi vite? Pourquoi des traces d’explosifs dans les débris? Etc…

Huit ans après, les attentats du World Trade Center suscitent toujours le doute et la polémique, comme vient de l’illustrer l’affaire Van Jones [1], conseiller spécial de la Maison Blanche, contraint à la démission pour avoir signé jadis une pétition réclamant une nouvelle enquête. Et malgré une chasse aux sorcières digne du maccarthysme [2], de plus en plus de citoyens à travers le monde continuent de pointer du doigt les failles béantes de la version officielle.

Dans un entretien accordé  à la Télé Libre, Guillaume Dasquié, spécialiste de géopolitique et pourfendeur en chef de Thierry Meyssan, avait concédé du bout des lèvres que l’hypothèse d’explosifs pré-installés dans le World Trade Center était « peu probable mais (qu’) on ne l’exclut pas ». Chiche. S‘engouffrant dans cette brèche, un architecte américain, Richard Gage, a développé la théorie dite de la « démolition contrôlée », la seule, d’après lui, qui permet d’expliquer les caractéristiques particulières de l’effondrement des 3 tours dans le cadre des lois de la physique. Après avoir monté une pétition en ligne pour soutenir sa thèse, l’homme a pu recueillir, à ce jour, la signature de près de 5000 sympathisants dont plus de 800 architectes et ingénieurs professionnels. Nous étions allés à sa rencontre, l’automne dernier à Paris, à l’occasion de la conférence qu’il donna pour présenter ses arguments.

Et tandis que certains le considèrent d’ores et déjà comme le dernier théoricien du complot en vogue, d’autres étudient sérieusement son hypothèse, tel le directeur-adjoint du FBI, Michael J. Heimbach, qui a fait sensation en décembre dernier en émettant un avis favorable sur l’audacieuse démonstration de l’architecte californien, jugeant sa théorie « intéressante et basée sur une recherche étayée ». La célèbre agence, imitant en cela le département de la Justice, continue ainsi de cultiver son ambiguïté par rapport au discours officiel des autorités américaines : depuis 2001, elle n’a toujours pas formellement inculpé Ben Laden pour les attentats du 11 Septembre [4]. Curieuse omission concernant le terroriste le plus recherché, paraît-il, de la planète.

Presque malgré lui, Richard Gage, désireux au départ de s’en tenir à une démonstration essentiellement scientifique, a peu à peu endossé le rôle d’activiste politique, faisant pression sur le Congrès américain pour la création d’une nouvelle commission d’enquête et critiquant au passage le traitement politico-médiatique du 11-Septembre. Le nouveau leader associatif, qui prend désormais un certain plaisir à diffuser son  « message » (une centaine de conférences en quelques mois, à travers huit pays [5]), ne semble pas avoir de business fructueux ou de plan de carrière : sa présentation multimédia, sur Dvd, est gratuitement disponible sur Internet et son ambition vise surtout à éveiller l’opinion publique au sujet des anomalies scientifiques de la version officielle. Au-delà du personnage, certains se prennent à espérer que l’arrivée d’une nouvelle équipe, au sein de l’appareil d’Etat américain, permettra, à terme, de lever le silence sur les incompétences, voire les accointances, du tandem Bush-Cheney dans la prévention calamiteuse des attentats.

Démystifier le 11-Septembre : telle est l’épreuve de vérité, improbable si l’on en juge par le sort réservé à Van Jones, mais nécessaire au regard de la promesse de transparence, qui attend au tournant le Président Obama.

Un reportage de Hicham Hamza
Voix : Antoine Sanchez
Montage : Julian Grieco Langlet

http://www.reopen911.info/News/2009/09/11/9-11-mais-ou-est-la-verite/

Publié par : reopen911 | septembre 11, 2009

Un Jeudi Noir de l’Information !

En avril 2008, Canal+ diffusait un reportage de M. Stéphane Malterre dans le cadre de l’émission Jeudi Investigation, sur le thème Rumeur, intox : les nouvelles guerres de l’info. Nous avions alors publié cette réponse sur notre site : Quand un reportage sur la désinformation sombre dans… la désinformation !

De même, comme nous le permet l’article de loi sur la liberté de la presse, nous avions envoyé, dans les délais impartis et en recommandé, un droit de réponse par rapport aux diffamations et contre-vérités sur notre mouvement et notre association développées dans ce reportage. La direction de Canal+ a ignoré notre démarche légitime, une attitude en contradiction avec le droit français. Malheureusement, nous avons très souvent été confrontés à pareil cas quels que soient les médias.

Les mois suivant ce reportage, nous avons remarqué avec une certaine incrédulité que ce très mauvais travail était très régulièrement mentionné par des journalistes, qui l’utilisaient pour masquer leur paresse intellectuelle et cautionner leurs préjugés sur ce sujet ô combien difficile. C’est ainsi qu’un grand nombre de contre-vérités présentées dans ce film étaient répétées par les confrères de M. Malterre. Nous avons donc décidé de réaliser un documentaire en réponse à ce travail indigne, et nous venons tout juste de le finaliser

Le film que nous vous proposons est une analyse et un décryptage du travail malhonnête de propagande et de diabolisation que Stéphane Malterre a réalisé avec un certain talent… Alors même qu’il s’apprête à récidiver !

Jeudi Investigation : Un Jeudi Noir de l’Information

À la fin du film, nous rappelons La déclaration des devoirs et des droits des journalistes (Munich, 1971)
. Conformément à l’article 6 de cette déclaration, nous invitons toutes celles et ceux qui ont visionné ce documentaire à critiquer les informations leur paraissant erronées (tous les faits mis en avant dans ce film sont sourcés, voir le travail de recherche fait dans le script de ce film). Les auteurs et l’association ReOpen911 s’engagent à débattre de toutes ces critiques, à y répondre et le cas échéant à rectifier ces informations, si elles se révélaient effectivement  inexactes.

 


Association ReOpen911
www.ReOpen911.info

 

Interviewé par Thierry Ardisson dans l’émission « Tout le Monde en Parle » du 7 juin 2003 pour présenter son livre d’investigation « La Face cachée du 11 Septembre », l’éminent grand reporter français Eric Laurent nous livre les principaux enseignements de son enquête : des révélations explosives et fort dérangeantes !

Publié par : reopen911 | septembre 11, 2009

Les Barbares du 21eme siècle!

Publié par : reopen911 | septembre 11, 2009

L’effondrement en chute libre du WTC7 est désormais officiel

Caractéristiques

Description

 

Cette vidéo montre comment les spécialistes du NIST, l’agence gouvernementale chargée de l’enquête sur les effondrements du World Trade Center, ont dû corriger leur rapport final sur l’effondrement du WTC7* suite aux remarques et aux questions simples de 2 physiciens.

Il est désormais officiel que le WTC7 s’est effondré en chute libre sur les 2,25 premières secondes de sa chute, une révélation CHOC qui, de fait, invalide la version officielle de l’effondrement de cette tour !

* Le WTC7 est une tour de 47 étages qui s’est effondrée sur elle-même 7 heures après les Tours Jumelles en 6,5 secondes et sans même avoir été percutée par un avion.

Huit ans après les attentats du 11-Septembre, le journaliste Éric Raynaud publie un livre sur l’état de la contestation de la version gouvernementale aux États-Unis. Si les autorités s’accrochent à leur version des événements, plus aucun expert ne se risque à la soutenir dans ses détails. Les médias francophones, qui se sont bouchés les yeux et les oreilles durant tout ce temps, lui font bon accueil. Son approche dépolitisée permet en effet de rétablir un consensus dans la société et de combler le gouffre qui s’est creusé entre la presse et le public.


 


10 septembre 2009

Depuis
Beyrouth (Liban)

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Pays
 Etats-Unis

Thèmes
 11 septembre 2001

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Éric Raynaud vient de publier 11-Septembre, les vérités interdites (éditions Jean-Paul Bertrand).

Thierry Meyssan : Vous venez de publier 11-Septembre, les vérités cachées (éditions Jean-Paul Bertrand). Vous y faites le point sur les arguments contestant la version gouvernementale des attentats de 2001. Vous passez en revue de très nombreux sujets, cependant quels sont, selon vous, les éléments les plus importants dont on dispose aujourd’hui et que l’on ignorait il y a huit ans ?

Éric Raynaud : Un fait majeur, pour moi, a été la divulgation du rapport de la commission d’enquête mise en place par l’administration Bush-Cheney à l’été 2004. Les conclusions en étaient tellement inacceptables, intellectuellement, qu’elles ont excité la curiosité des penseurs, des scientifiques, des universitaires, des experts, etc. Leurs travaux très rigoureux amènent aujourd’hui, huit ans après, à accepter que deux faits majeurs sont avérés. Le premier est qu’aucun avion de ligne ne s’est écrasé contre le Pentagone ; le second est qu’en aucun cas, les effondrements des tours jumelles, les Twin Towers, n’ont été dus aux impacts des Boeing 767 et aux incendies de kérosène. En fait, la version officielle expliquant les deux faits les plus marquants, les plus spectaculaires de ce 11 septembre 2001, est aujourd’hui disqualifiée.

TM : Certes, mais ces éléments étaient déjà disqualifiés avant la publication de ce rapport. Pourquoi celui-ci a t-il fait basculer une partie de l’opinion publique et suscité les associations que vous évoquez dans votre livre ?
Comprenez bien le sens de ma question : pourquoi ce que j’écrivais en 2001-02 était inacceptable aux USA et pourquoi au contraire, à partir de 2004, une partie de l’opinion publique états-unienne a considéré que c’était la narration gouvernementale qui était inacceptable ?

Éric Raynaud : Effectivement, ces faits étaient connus. Mais par des gens qui traquaient la vérité chacun dans leur coin, et étaient totalement marginalisés. Je pense que vous connaissez bien ce genre de situation…
Les familles de victimes, les pompiers new-yorkais, tous ceux qui avaient émis des doutes dès le premier jour, attendaient de pied ferme ce rapport. Devant ce tissu de contre-vérités, de déformations de la vérité, d’ « oublis » très fâcheux, ils ont sortis les fourches, si je puis m’exprimer ainsi. D’autant plus que la crédibilité de gens comme David Ray Griffin ou Richard Gage, et des témoins survivants directs, leur a permis de le faire.
Malheureusement pour l’administration Bush, cette époque a correspondu peu ou prou avec l’avènement du web 2.0, qui aura été un outil imparable dans cette lutte. Tous, effectivement groupés en associations bien spécifiques et crédibles, échangeant leurs infos, leurs études, analyses, etc. La somme folle de ce travail n’a pu que retourner, effectivement, l’opinion publique, devant des faits devenus évidents.
Je pense que vous avez eu le tort d’avoir raison trop tôt en ce qui concerne le Pentagone. Pas mal de journalistes états-uniens se sont rangés à votre thèse après avoir essayé, surtout et avant tout, de la démonter. Ils le confessent d’ailleurs eux-mêmes aujourd’hui, à l’image de David von Kleist, qui, après avoir été un opposant de votre thèse, compte aujourd’hui parmi les Truthers les plus actifs.

TM : Ne peut-on pas considérer les choses sous un autre angle : lorsque j’ai émis les première critiques, il n’y avait pas de version gouvernementale cohérente, mais une multiplicité de bribes émanant d’agences diverses. On me répondait toujours que je n’avais pas compris. En essayant de rassembler toutes ces bribes en une narration unique, la Commission présidentielle a rencontré la quadrature du cercle. Son travail a surtout montré que l’on ne pouvait pas raconter cette histoire de manière cohérente. Elle a d’ailleurs éludé de nombreux problèmes jusqu ‘à oublier l’effondrement de la Tour 7 ?

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11-Septembre, les vérités cachées, d’Éric Raynaud. Ouvrage recommandé par le Réseau Voltaire. Disponible par correspondance.

Éric Raynaud : Je pense que de toutes façons, le rapport de la Commission d’enquête était voué au sort qu’il a connu, c’est-à-dire le rejet pur et simple de ceux qui attendaient l’administration Bush au tournant. Les attentats ont été un tel faisceau d’événements tous uniques, les uns paraissant logiques, d’autres beaucoup moins, que la tâche s’avérait impossible. Du reste, George Bush ne s’y était pas trompé, en refusant dans un premier temps la création d’une telle commission. Il a cédé seulement devant la pression populaire, mais en essayant de « border » au maximum : pas de moyens, pas d’argent, peu de temps, et un homme du sérail pour directeur exécutif.
Cela n’empêche pas que quand deux journalistes très connus, qui travaillent pour les plus grandes chaînes, dont le correspondant de CNN au Pentagone, expliquent en direct dans les minutes qui suivent le fameux crash : « aucun avion ne s’est écrasé ici », il paraît difficile à une Commission d’enquête gouvernementale de les citer alors que le gouvernement affirme l’inverse haut et fort. Le problème étant pour elle que si les paroles s’envolent, les images et les sons enregistrés, eux, restent. Et sont consultables.
Le souci est le même pour la Tour 7 : dans un pré-rapport, la Federal Emergency Management Agency stipule qu’ « elle n’a pas d’explications sur les raisons de la chute de cet immeuble de 186 mètres de haut ». L’agence gouvernementale qui prend la suite de l’enquête, le NIST, n’en a pas plus, et pour cause… Donc, on « oublie » la chute d’un immeuble pratiquement de la taille de la Tour Montparnasse à la vitesse de la chute libre, 6,5 secondes, dans un rapport de près de 600 pages… Finalement, en août 2008, le NIST trouve une explication abracadabrantesque qui ne satisfait personne.
C’est effectivement la quadrature du cercle, et d’ailleurs les président et vice-président de cette Commission s’en sont désolidarisés dans un ouvrage à quatre mains, plus tard. De même que l’avocat conseil de cette même Commission, un ancien procureur fédéral, a écrit récemment dans un livre que le gouvernement l’avait faite mentir, pour dire les choses clairement.

TM : Dans une affaire d’État comme celle-là, les témoins se dédient. Vous citez à l’instant Jimmy McIntyre, le correspondant de CNN au Pentagone. Le 11-Septembre, il est formel : aucun avion de ligne ne s’est écrasé sur le bâtiment. Mais le même Jimmy McIntyre organise en avril 2002 une longue émission spéciale de CNN où il assure que je m’exprime par anti-américanisme et qu’on ne peut pas douter que le vol 77 se soit écrasé là. La Commission n’a auditionné que les témoins qui se sont rétractés et à écartés tous ceux qui persistaient à contredire la version bushienne.
J’ai éprouvé bien des difficultés pour que les gens intègrent dans leurs analyses l’effondrement de la Tour 7. Quelques jours après les attentats, ce fait avait disparu de la mémoire collective.
J’observe que les spéculations boursières à la baisse avant le 11-Septembre ont également été oubliées et, comme vous le notez dans votre livre, ne ressurgissent qu’à cause du scandale Madoff. Et puis, malgré tous mes efforts, tout le monde —y compris les Truthers aux USA— persiste à ignorer l’incendie de l’annexe de la Maison-Blanche et la communication des attaquants avec la Maison-Blanche en utilisant les codes présidentiels. Deux événements largements attestés —le premier a même été filmé par ABC— et qui ont décidé le conseiller anti-terroriste Richard Clarke à déclencher le programme de Continuité du gouvernement.
Comment expliquer ces amnésies collectives ?

Éric Raynaud : Oui, James McIntyre s’est dédit sans aucune honte sur CNN. Il n’empêche que ses paroles de la première heure sont toujours accessibles. L’autre confrère, en revanche, Bob Plugh, n’a jamais changé sa version d’un iota.

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J. McIntyre, correspondant permanent de CNN au Pentagone atteste en direct, le 11-Septembre, qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le bâtiment. Il se rétractera par la suite et deviendra un des chiens de garde de la version gouvernementale.

Quant à la mémoire collective, il est connu qu’elle est sélective. Et qu’elle ne retient —je parle du public— que ce qu’elle entend ou lit dans les médias. Or, les médias états-uniens, qui nous ont pourtant habitué à mieux, n’ont fait leur travail que les deux, trois ou quatre jours suivant les catastrophes. Walter Pinkus du Washington Post, un des vétérans les plus capés de la profession, ne dit pas autre chose.
On est passé très vite au « pathos sous contrôle gouvernemental », et le drame, c’était avant tout deux tours géantes qui s’étaient écroulées et 3 000 morts. Effectivement, il a fallu longtemps pour que l’on admette que l’effondrement de la tour 7 était d’une importance capitale, et même le talon d’Achille de la version Bush. Aujourd’hui, tous les gens proches de ce dossier le savent, mais oui, il a fallu du temps.
Pourtant, il suffit, encore aujourd’hui, de poser la question à brûle-pourpoint en société : « Combien de tours sont tombées le 11-Septembre ? » Neuf fois sur dix on vous répondra « deux ».
Quant à l’incendie de l’annexe, à la Maison-Blanche, et l’utilisation des codes présidentiels, peut-être est-il encore un peu tôt. Non pas que ces infos soient négligeables, bien loin de là, mais comme disait l’autre, peut-être faut-il laisser le temps au temps…

TM : Ce ne sont pas les seuls événements oubliés. Savez vous qu’aucun des grands patrons ayant son bureau dans le WTC n’y était présent ce jour-là, parce qu’ils étaient dans le Nebraska. Précisément sur la base militaire d’Offutt où le président Bush les a rejoint dans l’après-midi. Cette information n’était pas dans mon livre, je l’ai publiée peu après dans le principal quotidien espagnol El Mundo, qui est aussi mon éditeur espagnol.
Pourquoi les gens ne veulent toujours pas prendre en compte la totalité des faits ?

Éric Raynaud : Oui, j’ai appris qu’un certain nombre de « conseils d’administration » ont été « décentralisés » du World Trade Center ce jour-là… Ce qui est bien sûr un élément éminemment important, surtout avec l’information que vous apportez. Là aussi, je pense qu’une fois la machine emballée —et à mon avis elle frémit—, ces choses-là sortiront.
Pour ma part, j’ai pris un parti dans mon ouvrage : celui de raconter ce qui s’est réellement passé le 11 septembre 2001 à New York et Washington, à l’aune de ce qui fait consensus aujourd’hui, et avec des éléments imparables que le lecteur peut lui-même vérifier. Disons que je pense avoir rédigé un ouvrage de « sensibilisation », à propos de ce que les gens ont retenu de plus spectaculaire dans ces événements. Et d’après les premières réactions qui me sont parvenues, beaucoup tombent de haut. Tout cela est dur à admettre, mais existe. C’est une étape.
Comme je le disais à l’instant, le reste suivra. Mais c’est une très bonne chose que de les garder dans un coin de son esprit.

TM : Votre livre montre que, s’il existe encore des institutions pour défendre la version gouvernementale des attentats, ou des experts pour en soutenir les conclusions en général, plus aucun professionnel ne prend le risque de défendre précisément un point contesté. Par exemple, on va continuer à déclarer qu’Al-Qaida a attaqué le Pentagone, mais plus aucun expert n’osera dire qu’il a identifié des restes de Boeing sur la scène du crime. Ou encore, on va raconter et même porter au cinéma la révolte des passagers de l’avion disparu en Pensylvannie, mais plus aucun expert n’ose encore citer comme authentiques les communications téléphoniques dans lesquelles les passagers auraient témoigné de cette révolte. Comment expliquez-vous que l’on puisse s’accrocher à la version gouvernementale quand il n’existe plus aucun élément pour l’étayer ?

Éric Raynaud : Je pense simplement qu’ils n’ont pas d’autre choix. J’écris dans mon livre que leur position est absolument intenable désormais, mais quelle alternative ont-ils ? Aucune, sinon persister dans le déni ou, pour certains, être condamné à quelques centaines d’années en prison.
Et puis c’est exact : plus personne ne prend le risque de défendre précisément un point contesté. J’ai vu avant-hier un document sur le vol 93 et ses nombreuses communications téléphoniques. Le réalisateur est peut-être de bonne foi : son documentaire date d’avant le procès Moussaoui. Où le FBI lui-même, sommé de produire les rapports sur ces conversations téléphoniques, a expliqué qu’en 2001, il était techniquement impossible de téléphoner d’un portable vers la terre ferme, à l’altitude où se trouvait le vol 93. Alors effectivement, difficile pour un « expert », après un aveu de cette taille, de venir en discuter.
Que les tenants de la version officielle soient irrémédiablement coincés par ce genre de démonstrations mais n’en démordent pas, n’a rien d’étonnant. En revanche, que les médias qui ont ces informations continuent ce jeu perdu d’avance est beaucoup plus étonnant —si l’on veut estimer cette position étonnante—. Bien que j’ai noté, ces quatre ou cinq derniers mois, quelques signes avant-coureurs, furtifs mais visibles, chez quelques confrères.

TM : Vous vous êtes appliqué à récapituler des faits et à n’en donner aucune interprétation. On distingue souvent trois hypothèses : soit l’administration Bush ignorait tout des attentats à l’avance, soit elle en était renseignée mais les a laissé perpétrer, soit elle est impliquée dans leur réalisation. Comment se situe aujourd’hui l’opinion publique aux États-Unis ?

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Le professeur David Ray Griffin. Le célèbre universitaire étudie L’Effroyable imposture de Thierry Meyssan pour en démontrer la stupidité, mais il est stupéfait par ce qu’il y découvre et devient la figure de proue du Mouvement US pour la vérité sur le 11-Septembre.

Éric Raynaud : La position des Truthers, et notamment de David Ray Griffin, l’une de leurs têtes pensantes, que j’ai rencontré, est claire : « It’s an inside job », m’a-t-il dit sans sourciller. C’est-à-dire un coup monté de l’intérieur, donc votre troisième hypothèse. Nous étions seuls, autour d’un café, et cette confidence m’a frappé, venant d’un homme aussi précis que prudent et futé dans ses déclarations publiques.
Même si je laisse le plus souvent mon lecteur se faire son opinion, pour tout dire, ma conviction après des années d’étude du sujet est que l’administration Bush était parfaitement au courant de ce qui allait se passer. Les preuves ne manquent d’ailleurs pas. Mais aussi qu’une frange de cette administration —côté néo-cons bien sûr— avait « accompagné » les attentats. Je vois mal des islamistes manier des tonnes de nanothermite et l’installer à leur gré dans les trois tours détruites.
Mais l’assurance de Griffin m’a troublé. Car je sais qu’il a encore beaucoup à écrire sur le sujet, et qu’il possède des renseignements de toute première main…

TM : Aux États-Unis, le Mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre réclame la « réouverture d’une enquête ». Ces citoyens états-uniens semblent penser qu’il s’agit d’un fait divers qui pourrait être un jour jugé par des tribunaux civils et que la Raison d’État n’existe pas. Or, quellle que soit l’interprétation que l’on retienne des événements, il est clair que ces attentats ne ressortent plus uniquement du droit national US, mais du droit international, et que l’administration Bush a tout fait pour cacher la vérité, soit directement, soit par l’intermédiaire de la commission d’enquête présidentielle. Que signifie donc cette revendication d’enquête judiciaire ?

Éric Raynaud : Je suis tout à fait de votre avis : ce qui s’est passé le 11 septembre 2001 n’a pas été autre chose que la fabrication d’une justification d’opérations déjà planifiées en Afghanistan, puis en Irak. Et à mon sens, ce genre de choses ressort d’un Tribunal pénal international..
Je pense également que les leaders du Mouvement pour la vérité ont cela en tête depuis longtemps. Mais en attendant, les centaines de milliers de Truthers anonymes, eux, ont des comptes à régler au plan judiciaire. Et ils ont travaillé comme des fous pour cela : ouvrir une nouvelle enquête nationale, faire condamner ceux qui ont tué/ou laissé tuer/ou aidé à tuer 3 000 États-uniens. Ce qui peut évidemment constituer un marchepied idéal pour passer à une phase internationale, mais qui risque, aussi, d’être très, très long.
Les leaders des Truthers ont-ils toutefois l’idée de pousser le bouchon dans ce sens avant une éventuelle enquête suivie de procès retentissants ? Je pense que ce n’est pas du domaine de l’impossible. Et en tout cas, rien ne s’oppose à une démarche de ce type, avec les arguments et les preuves qu’ils ont aujourd’hui en main.

TM : Le 11-Septembre est un événement US aux conséquences mondiales. Vous avez choisi de traiter longuement du Mouvement pour la vérité aux USA et d’expédier en quelques paragraphes les réactions dans le reste du monde. Est-ce à dire que seul ce qui se passe au centre de l’Empire a de l’importance ou de la crédibilité ?

Éric Raynaud : Non, bien sûr. C’est justement parce que les événements mondiaux issus du 11 Septembre me sont absolument insupportables que j’ai écrit cet ouvrage. Simplement, j’ai aussi pris pour angle qu’en France, on ne connaît pas assez la genèse de ce début de troisième millénaire catastrophique. En Europe francophone globalement et en France en particulier, on ne sait parler de cet événement qu’à travers l’anathème, l’insulte et l’imprécation. J’ai voulu donner un socle pour une base de discussion saine, entre grandes personnes, à propos d’un événement qui a totalement changé le monde.
Alors, il est bien évident que j’observe avec la plus grande attention ce qui s’est passé et se passe, la mainmise sur le Moyen-Orient et les prochaines « cibles » du plan, par exemple la Russie et la Chine.
J’ai essayé de mettre les gens au courant de ce qui s’était réellement passé un certain 11 septembre 2001. Maintenant, je vais probablement me pencher sur d’autres aspects du problème. Il y a tellement à écrire…


Entretien réalisé par téléphone le 8 septembre 2009. Propos recueillis par Thierry Meyssan. 11-Septembre, les vérités cachées est disponible par correspondance auprès de la Librairie du Réseau Voltaire.


http://www.voltairenet.org/article162014.html

Publié par : reopen911 | avril 24, 2009

Preuves de trace d’explosifs dans le World trade center

Caractéristiques

Description

La TV2 danoise a interviewé le 6 avril 2009 Niels Harrit, scientifique danois, co-auteur d’un article publié dans la très sérieuse revue « Open Chemical Physics Journal ».

Cette équipe de neuf scientifiques a mis au jour quelques données saisissantes en analysant la poussière collectée dans les heures et les jours qui ont suivi l’effondrement des tours du WTC, le 11 septembre 2001. Ils ont découvert, dispersés dans des échantillons de poussière, des éclats rouges et gris de « matériau thermitique actif ».

Téléchargement et vidéo en ligne

http://www.reopen911.info/video/n-harrit-interviewe-sur-tv2-danoise-nano-thermite-au-wtc.html

Publié par : reopen911 | avril 21, 2009

Un nouveau regard sur le 11-Septembre

Le professeur David Ray Griffin, figure centrale aux États-Unis du mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre, vient de délivrer une série de conférences en Europe dont nous reproduisons le script. Il y fait le point sur l’évolution de la contestation : de nombreuses associations professionnelles se sont désormais constituées qui ont apporté l’expertise nécessaire à la démonstration des mensonges de la version bushienne des attentats. Surtout, le FBI a indiqué ne pas avoir d’élément permettant d’accuser Oussama ben Laden de quelque responsabilité dans ces attentats, et a démontré que les prétendus appels téléphoniques passés par des passagers depuis les avions détournés n’ont jamais existé. La version gouvernementale ne repose plus sur rien.


J’ai intitulé ma conférence « Un Nouveau Regard sur le 11-Septembre » [1]. En suggérant qu’il est temps de porter un nouveau regard sur ces événements, je pense avant tout à ceux qui ont décidé, depuis longtemps, que les attentats du 11-Septembre avaient bien eu lieu de la façon dont l’administration Bush-Cheney, ainsi que les rapports officiels, l’ont affirmé ; à ceux qui pensent que le Mouvement pour la Vérité sur le 11/9, qui conteste cette version, se compose d’adeptes de la théorie du complot, dépourvus de toute capacité de jugement objectif. Ces personnes, dont la plupart des journalistes, ayant forgé depuis longtemps leur opinion, sont imperméables à tout argument présenté par notre Mouvement. Elles se contentent de lever les yeux au ciel, et de passer leur chemin.

Mais notre Mouvement, de même que les éléments dont nous disposons, ont considérablement évolué ces trois dernières années. Il n’est pas rationnel de rejeter d’emblée nos arguments, sans prendre le temps de les examiner. Il est moins que jamais concevable de lever les yeux au ciel, sans démontrer la nature irrationnelle de ceux que l’on tente de discréditer en les appelant les « adeptes de la théorie du complot ».

Ma conférence s’adresse également, bien qu’indirectement, à mes amis, membres du Mouvement pour la Vérité. Certains d’entre eux estiment en effet que, Bush et Cheney n’étant plus en fonction, et l’administration Obama étant revenue sur certaines des politiques qui reposaient sur le 11-Septembre, il n’est plus si important de connaître la vérité. D’autres, voyant que l’administration Obama part toujours du principe que c’est al-Qaïda qui a attaqué les États-Unis le 11/9, en ont conclu qu’il n’y avait aucun espoir que la vérité soit jamais révélée, et que nous ferions mieux d’abandonner. À ceux-là, je voudrais dire que la recherche de la vérité est plus importante que jamais, car bien des politiques, à commencer par la guerre en Afghanistan, n’ont pas été remises en cause. De plus, les changements politiques s’ajoutant à l’évolution de notre Mouvement, nous avons à présent, pour la toute première fois, une chance raisonnable d’obtenir une véritable enquête.

J’en viens maintenant à mon sujet : Pourquoi les adeptes de la théorie officielle du complot devraient porter un nouveau regard sur le 11/9. J’utilise le terme « adeptes de la théorie officielle du complot » à dessein. Bien souvent, les gens qui croient en la théorie officielle sur le 11/9 surnomment dédaigneusement les membres du Mouvement pour la Vérité des « adeptes de la théorie du complot ». Mais cela n’est pas rationnel. On parle de complot dès lors que plusieurs personnes conspirent en secret en vue de commettre un acte illégal, tel un braquage de banque ou une escroquerie quelconque. Croire en une théorie du complot, au sujet d’un événement, signifie simplement croire que celui-ci est le fruit d’une conspiration. Selon l’interprétation du 11/9 par le tandem Bush-Cheney, qui devint la version officielle, les attentats furent le fruit d’une conspiration entre Oussama ben Laden et 19 membres d’al-Qaïda. Cette version officielle est, par conséquent, une théorie de complot.

Cela signifie que chacun défend une théorie du complot à propos du 11/9. Le débat sur le 11/9 n’est donc pas un débat entre adeptes et anti-adeptes de théorie du complot. Il s’agit simplement d’un débat entre ceux qui acceptent la théorie du complot de l’administration Bush-Cheney, et ceux qui penchent pour une théorie alternative, selon laquelle le 11/9 fut le produit d’un complot à l’intérieur de cette administration.

Ceux qui défendent la théorie officielle du complot ne peuvent donc pas, de façon rationnelle, rejeter la théorie alternative au motif qu’il s’agit d’une théorie du complot. La seule question rationnelle à se poser est : Quelle théorie est la mieux soutenue par les éléments probants ?

Je précise que je n’utilise pas le terme « théorie officielle du complot » de façon péjorative. Il n’y a rien de mal à croire en cette théorie. Je l’ai acceptée moi-même, au début. C’est seulement un problème si vous y croyez vraiment, si vous êtes à ce point convaincu par la théorie officielle du complot, que vous ne pouvez regarder de façon objective les éléments susceptibles de la contredire.

Les raisons d’être sceptique à l’égard de la théorie du complot de Bush-Cheney

Il est plus que jamais irrationnel de continuer à croire en la théorie officielle du complot, car nous disposons de beaucoup d’éléments nouveaux par rapport au moment où cette théorie fut gravée dans les esprits.

À ce moment nous ne savions pas, par exemple, que l’administration Bush-Cheney raconterait d’énormes mensonges, qui allaient faire des millions de victimes, dont des milliers d’États-uniens. Et bien avant de mentir à propos des armes de destruction massive en Irak, la Maison-Blanche avait ordonné à l’Agence de protection de l’Environnement, juste après le 11/9, de mentir à propos de la qualité de l’air sur le site du World Trade Center. Le résultat, c’est qu’environ 60 % des personnes qui ont participé aux opérations de sauvetage ou de déblaiement sont aujourd’hui malades, quand elles ne sont pas mortes, et que le nombre de gens qui vont mourir des suites de maladies sera probablement supérieur à celui des victimes du 11/9 lui-même. Devant ces faits, il serait difficile d’affirmer que l’administration Bush-Cheney ne pouvait être moralement impliquée dans l’organisation du 11/9 et de sa dissimulation.

Nous avons également d’autres raisons, peu connues à l’époque, d’être sceptiques à l’égard des rapports officiels.

La plupart des gens ont cru que la Commission d’enquête sur le 11/9 était conduite par ses deux co-présidents : Thomas Kean, ancien gouverneur républicain, et Lee Hamilton, ancien membre démocrate du Congrès. Par conséquent, cette Commission d’enquête leur paraissait être indépendante, et non partisane. Mais la Commission fut en réalité conduite par Philip Zelikow. C’est lui qui dirigea l’équipe de 85 personnes, lui qui était en charge de produire le Rapport de la Commission d’enquête sur le 11/9. Et Zelikow était avant tout un membre de l’administration Bush-Cheney, proche en particulier de Condoleezza Rice, avec laquelle il coécrivit un livre. Grâce à un ouvrage de Philip Shenon, journaliste au New York Times, sur la Commission d’enquête, nous savons maintenant que Zelikow restait en contact avec Rice, mais également avec Karl Rove, à l’époque secrétaire adjoint de la Maison-Blanche. Shenon révèle que, avant même que l’équipe se mette au travail, Zelikow avait déjà dessiné les grandes lignes du Rapport, et en avait écrit les « titres et sous-titres des chapitres et titres de sections ». Shenon nous apprend également que Kean et Hamilton s’étaient entendus avec Zelikow pour que l’équipe ignore l’existence de ce plan pré-établi.

Dans le livre qu’ils ont co-écrit sur la Commission d’enquête, Kean et Hamilton accusent les « tenants de la théorie du complot » de ne pas baser leurs théories sur les faits, mais de partir de leurs théories pour rechercher les faits qui la corroborent. Kean et Hamilton affirment qu’à contrario la Commission d’Enquête s’est basée sur les faits probants, et non sur une conclusion : « Nous n’étions pas là pour opposer une théorie ou une interprétation du 11/9 à une autre » ont-ils écrit. Ils ont pourtant admis que Zelikow avait attribué « le sujet ‘al-Qaïda’ à [l’un des membres de l’équipe] », à qui il fut demandé de « raconter l’histoire de l’opération la plus aboutie d’al-Qaïda : les attentats du 11/9 ». Si ce n’est pas là partir d’une théorie, comment appeler cela ?

Si la Commission d’enquête ne fut pas indépendante de l’administration Bush-Cheney, que dire du NIST (l’Institut National des Normes et Technologies), qui rédigea les rapports officiels sur la destruction du World Trade Center ? Le NIST est une agence du ministère du Commerce états-unien. Cette agence était par conséquent dépendante, à l’époque, de l’administration Bush-Cheney, et dirigée par une personne nommée par cette administration.

Récemment, un ancien employé du NIST a révélé que celui-ci avait été « largement détourné du champ scientifique vers le champ politique ». Les scientifiques travaillant pour le NIST, a t-il affirmé, « perdirent [leur] indépendance scientifique, et n’étaient guère plus que des ‘exécutants’ ». Il ajoute : « Tout ce que produisaient les exécutants était filtré par la direction, et évalué selon des critères politiques, avant publication. » [2]

De plus, selon lui, les rapports du NIST sur le World Trade Center ont également dû être approuvés par l’Agence de Sécurité Nationale (NSA), et le Bureau de Management et du Budget – « un bras du Bureau Exécutif du Président » – qui « avait spécialement délégué une personne pour superviser notre travail ». [3]

Les rapports du NIST, qui affirment que les Tours Jumelles et le bâtiment 7 se sont effondrés sans l’aide d’explosifs, sont donc davantage des rapports politiques que scientifiques – ce que tout examen sérieux confirme. Il n’est pas concevable que les auteurs, diplômés en physique et en ingénierie, aient pu croire ce qu’ils ont écrit.

Le Nouveau Visage du Mouvement pour la Vérité

Si la connaissance de nouveaux éléments concernant l’administration Bush-Cheney et les rapports officiels accréditant leur théorie du complot nous amène à porter un nouveau regard sur le 11/9, il en est de même de l’évolution du Mouvement pour la Vérité. Au début, l’image qui en était donnée était celle d’« une bande de gosses sur Internet ». Puis j’ai rejoint le Mouvement en publiant Le Nouveau Pearl Harbor, et l’image est devenue « une bande de gosses sur Internet, plus un théologien sur le retour ». George Monbiot, dans The Guardian, les traite d’« abrutis », et d’« idiots ». Alexander Cockburn, dans Counterpunch, dans The Nation, les surnomme les « complotistes cinglés » (édulcoré en français par l’expression « adeptes du complot » dans Le Monde Diplomatique) qui ne connaissent rien au « monde réel », et encore moins à l’histoire militaire. Manquant de « toute compréhension des preuves », ajoute-t-il, ils représentent « l’ascendance de la magie sur le bon sens [et] la raison ». [4]

Si certains de nos détracteurs m’ont décrit comme le chef de ce Mouvement (…) – Monbiot m’a désigné comme son « grand prêtre », un autre comme son « gourou » – l’idée était de le faire passer, aux yeux du grand public, pour un mouvement religieux (voire sectaire), composé de gens qui ne savent rien du monde réel. Comme l’un d’eux l’a exprimé : « En tant que théologien, Griffin n’est pas qualifié pour parler d’autre chose que de mythes et de fables ». Ce à quoi j’ai répondu que j’étais, de ce fait, parfaitement qualifié pour parler de la théorie officielle du complot. Néanmoins, le Mouvement pour la Vérité souffre encore de cette image auprès du grand public, et il est encore décrit comme étant mené par des gens qui n’ont aucune compétence dans les domaines concernés.

Même si cette caricature, comme toute caricature, a pu contenir une part de vérité, cela est aujourd’hui totalement erroné. Le leadership intellectuel du Mouvement est maintenant exercé par des scientifiques et des professionnels qui connaissent indéniablement le monde réel. Beaucoup de ces professionnels se sont regroupés en associations, dédiées à la recherche de la vérité sur le 11/9.

Il y a quelques années, des scientifiques ont créé le Panel Scientifique pour une Enquête sur le 11/9. Plus récemment, des physiciens et des chimistes, principalement, ont créé les Universitaires pour la Vérité et la Justice sur le 11/9. À la suite de quoi nos détracteurs ont déclaré que si nos affirmations à propos du World Trade Center étaient justifiées, elles feraient l’objet de publications dans des revues d’articles scientifiques approuvés par des pairs. Au cours de l’année écoulée, des scientifiques affiliés aux Universitaires pour la Vérité et la Justice ont publié trois articles dans des revues de ce type, (à comité de lecture). Le principal auteur du dernier en date de ces articles, paru dans l’Open Chemical Physics Journal, est Niels Harrit, professeur de chimie à l’Université de Copenhague. Ces scientifiques ont trouvé dans la poussière du World Trade Center des éléments chimiques qui ne devraient pas s’y trouver, si la théorie officielle, selon laquelle ce sont seulement les incendies et la gravité qui firent s’effondrer les immeubles, était vraie.

Lorsque des physiciens et des chimistes ont rejoint le Mouvement, certains critiques ont dit : « Ils ne comptent pas vraiment. Les raisons de l’effondrement des Tours du WTC est affaire d’ingénieurs, et votre Mouvement n’en compte aucun. » C’était le cas en 2005. L’année suivante, l’architecte Richard Gage créa « Architectes et Ingénieurs pour la Vérité sur le 11/9 », et maintenant plus de 600 d’entre eux ont signé sa pétition, appelant à une nouvelle enquête. Ce sont des gens qui connaissent bien les grands immeubles à structure d’acier du monde réel, et qui savent que la théorie officielle à propos de l’effondrement sur eux-mêmes, pratiquement à la vitesse de la chute libre, des Tours Jumelles et du bâtiment 7, ne peut tout simplement pas être vraie. Jack Keller, par exemple, professeur émérite de génie civil à l’Université de l’Utah, qui obtint la reconnaissance spéciale de la revue Scientific American, a déclaré à propos de l’effondrement du bâtiment 7 : « C’est clairement le résultat d’une démolition contrôlée. » [5] Un jugement similaire a été porté par deux professeurs émérites d’ingénierie structurelle de l’Institut Fédéral Suisse de Technologie, ainsi que par des centaines d’autres ingénieurs et architectes.

Les pompiers possèdent une expertise probante sur ce qui s’est produit à New York le 11/9. Ils ont créé, l’année dernière, l’association des Pompiers pour la Vérité sur le 11/9. Ils démontrent pourquoi on ne peut pas croire les rapports du NIST sur le World Trade Center.

De plus, il existe maintenant une association d’Anciens combattants pour la Vérité, comprenant plusieurs anciens officiers. Je pense qu’ils en savent beaucoup plus sur le monde militaire réel qu’Alexander Cockburn.

Une autre association, dans un autre domaine d’expertise concerné, compte de nombreux anciens pilotes de lignes et militaires dans ses rangs. Pour eux, la version officielle, qui explique pourquoi les avions de ligne n’ont pas été interceptés le 11/9, est irrecevable. Ils ont focalisé leur attention sur ce qui s’est produit au Pentagone, et ils ont mis en évidence de nombreuses raisons pour lesquelles la version officielle concernant cet événement n’est pas crédible.

La dernière en date de ces associations de professionnels regroupe des officiers du Renseignement. Un des premiers à la rejoindre fut William Christison, ancien cadre de la CIA. (…) Voici ce qu’il a écrit en 2006 : « Pendant quatre ans et demi, j’ai refusé catégoriquement de prêter une attention sérieuse aux théories du complot autour du 11/9… Mais au cours des six derniers mois, et après bien des tourments, j’ai changé d’avis. [6] … À présent, je pense qu’il existe des preuves convaincantes que ces attentats ne se sont pas déroulés de la façon dont l’administration Bush et la Commission d’enquête ont voulu nous le faire croire. » [7]

L’épine dorsale du Mouvement pour la Vérité est maintenant constituée d’associations de scientifiques, d’architectes, d’ingénieurs, de pompiers, de pilotes, d’officiers militaires et du Renseignement. Et il en existe d’autres encore. L’an dernier se sont créées des associations de Professionnels de la Santé, d’Avocats, de Responsables Religieux et, tout récemment, de Responsables Politiques pour la Vérité sur le 11/9. Cette dernière compte déjà des membres, anciens ou actuels, des Parlements européen, japonais, italien, anglais, néo-zélandais et suédois, ainsi qu’un ancien gouverneur des États-Unis. Manifestement, ceux qui pensent que le Mouvement est constitué de complotistes cinglés, d’idiots et d’abrutis, vont devoir revoir leur jugement – s’ils souhaitent fonder leur opinion sur le monde réel.

La situation est à présent la suivante (et si vous ne deviez retenir qu’une seule phrase de cette conférence, ce serait celle-ci) : Parmi les experts des domaines concernés qui se sont penchés sur la question, le poids de l’opinion scientifique et professionnelle penche désormais du côté du Mouvement pour la Vérité sur le 11/9. Ils sont plus d’un millier à s’être publiquement exprimés sur la théorie officielle, et pratiquement aucun scientifique ou professionnel des domaines concernés ne l’a soutenue ouvertement – à l’exception de ceux qui ne sont pas indépendants, et dont la carrière serait menacée s’ils refusaient de le faire. Ce dernier point est important car, comme le fit observer Sinclair Lewis : « Il est difficile de faire comprendre quelque chose à quelqu’un, lorsque son salaire lui impose de ne pas comprendre. » À l’exception de ces personnes, pratiquement tous les experts des domaines concernés, qui ont sérieusement étudié la question, rejettent la théorie officielle du complot. Par conséquent, il est temps pour les journalistes, et pour tout un chacun, de porter un nouveau regard sur le 11-Septembre.

De nouveaux éléments

Les journalistes disent souvent qu’ils ne peuvent pas travailler sur de « l’histoire ancienne ». Il leur faut de nouveaux éléments. Or la quantité d’éléments nouveaux justifie amplement de porter un nouveau regard sur le 11/9. Et il y en a tant que je ne peux en mentionner que quelques-uns. Étonnamment, certains de ces éléments ont été fournis par le FBI. Bien qu’elle fût initialement la principale agence chargée de créer et de défendre la version officielle, on lui doit récemment plusieurs révélations qui remettent celle-ci en cause.

Un exemple concerne un des piliers centraux de la théorie officielle du complot : l’affirmation selon laquelle les attentats furent commandités par Oussama ben Laden. Cette affirmation est toujours utilisée pour justifier l’action militaire états-unienne en Afghanistan, que le Président Obama a récemment encouragé les Européens à soutenir sans réserves. Mais si vous visitez la page du site « Most Wanted Terrorists » consacrée à Oussama ben Laden, vous découvrirez que, bien qu’il soit recherché pour divers attentats, ceux du 11/9 ne sont pas mentionnés. Un membre du Mouvement pour la Vérité a contacté le Q.G. du FBI pour lui demander une explication. Un responsable des relations publiques lui a répondu : « Nous ne disposons d’aucune preuve formelle permettant de lier ben Laden au 11/9 ».

Un autre exemple concerne les appels téléphoniques depuis les avions, grâce auxquels les gens au sol ont appris que ceux-ci avaient été détournés. Une quinzaine de personnes ont déclaré que leurs proches les avaient appelées depuis leur téléphone portable. Le vol UA93 – censé s’être écrasé en Pennsylvanie – fut lui-même la source d’une douzaine de ces appels depuis des téléphones portables. Deena Burnett, à elle seule, a déclaré avoir reçu trois ou quatre appels de son mari, Tom Burnett. Elle savait qu’il se servait de son portable car, comme elle l’a déclaré au FBI, elle a reconnu le numéro qui s’affichait sur l’écran de son téléphone.

La plupart de ces appels ont soi-disant été passés alors que les avions volaient à 10 000, voire 12 000 mètres d’altitude.

Les pilotes et les scientifiques du Mouvement font cependant remarquer que, compte tenu de la technologie téléphonique en 2001, il était impossible de réussir à passer un appel depuis un avion volant à haute altitude. Les défenseurs de la version officielle, comme Popular Mechanics, affirmèrent le contraire. Mais le FBI lui-même leur a opposé un sérieux démenti.

En 2006, lors du procès de Zacarias Moussaoui, le soi-disant vingtième pirate de l’air, il fut demandé au FBI de présenter des preuves concernant les appels passés depuis les quatre avions de ligne. Son rapport indique que parmi les trente-sept appels provenant du vol UA93, seuls deux d’entre eux avaient été passés depuis un téléphone portable – lorsque l’avion, sur le point de s’écraser, était à très basse altitude. En d’autres termes, le FBI a implicitement soutenu la thèse présentée par le Mouvement pour la Vérité selon laquelle les appels de téléphones portables depuis un avion à haute altitude étaient impossibles. Un rude coup pour Popular Mechanics.

Le point important, cependant, est que le FBI affirme à présent que Deena Burnett, ainsi que tous ceux qui ont dit avoir été appelés depuis des téléphones portables, se sont trompés. Mais comment Deena Burnett a-t-elle pu se tromper, alors qu’elle a à plusieurs reprises reconnu le numéro de Tom qui s’affichait sur l’écran de son téléphone ? Le FBI, qui avait recueilli son témoignage sans discuter, ne répond pas à cette question. La seule explication possible, pourtant, semble être que les appels reçus par Deena étaient des faux. La technologie permettant de truquer des appels existaient déjà. Certains appareils permettent de falsifier n’importe quel numéro. Sans compter que la technologie de transformation de la voix était suffisamment au point pour tromper même l’épouse de celui qui était supposé appeler. En remettant en cause ces appels téléphoniques, le FBI a donc implicitement admis que ceux-ci avaient été falsifiés. Et si les appels depuis des portables ont été truqués, alors on peut supposer que tous les appels l’ont été.

Le rapport du FBI sur les appels provenant du vol AA77 contredit encore plus sérieusement la version officielle. Les plus importants de tous les « appels depuis les avions » furent ceux de Barbara Olson, une présentatrice très connue de CNN, et épouse de Ted Olson, procureur général au ministère de la Justice. C’est lui qui plaida avec succès en faveur de Bush-Cheney devant la Cour Suprême, lors de l’élection présidentielle en 2000, au sujet des résultats du scrutin en Floride. Le 11/9, Ted Olson déclara à CNN et au FBI que sa femme, Barbara, qui se trouvait à bord du vol AA77 – celui qui est supposé s’être écrasé sur le Pentagone –, l’avait appelé deux fois, en affirmant que les pirates, armés de couteaux et de cutters, avaient détourné l’avion.

Ces appels furent très importants. Car cela impliquait que le vol AA77 était encore en l’air – au lieu de s’être écrasé dans l’Ohio, ou dans un État voisin, comme certains le pensaient. Cela signifiait aussi que ce pouvait être l’avion qui allait s’écraser sur le Pentagone. Surtout, l’idée que des musulmans avaient assassiné Barbara Olson allait être instrumentalisé pour prêcher la soi-disant guerre contre le terrorisme.

Mais le FBI, lors du procès de Moussaoui, n’a pas confirmé les dires de Ted Olson au sujet de ces appels. Son rapport sur les appels du vol AA77 ne mentionne pas ceux de Barbara Olson. Le rapport dit qu’elle a « tenté » de passer un appel, qui n’a « pas abouti », et qui, de fait, a duré « 0 seconde ». Cette histoire est incroyable. Le FBI fait partie du ministère de la Justice. Et pourtant, le rapport du FBI de 2006 a déclaré que les deux appels mentionnés par l’ancien procureur général de ce même ministère n’avaient jamais existé. Cela ne laisse que deux options. Soit Ted Olson a inventé cette histoire, soit il a été, comme Deena Burnett et plusieurs autres, dupé. Dans les deux cas, un des éléments fondateurs de la théorie officielle du complot repose sur des mensonges.

Combien de gens croiraient encore en la version officielle s’ils apprenaient qu’elle a été, de plusieurs façons, contredite par le FBI ? Peu, vraisemblablement. Ceci illustre mon propos : la plupart de ceux qui continuent de croire en la théorie du complot version Bush-Cheney sont ignorants des dizaines des faits qui la contredisent.

Le bâtiment 7 du World Trade Center

J’illustrerai ce point, pour finir, avec l’effondrement du bâtiment 7 du WTC. Le Mouvement considère depuis longtemps qu’il s’agit là du talon d’Achille de la théorie officielle du complot, et ce pour plusieurs raisons : le bâtiment 7 ne fut pas frappé par un avion ; les incendies ne touchaient que quelques étages ; et il s’est effondré sur lui-même, pratiquement à la vitesse de la chute libre, exactement comme lors d’un type de démolition contrôlée connu sous le nom d’implosion, dans lequel l’immeuble se replie sur lui-même, et finit en une pile compacte de débris. Les défenseurs de la version officielle ne souhaitent clairement pas que l’on s’intéresse à l’effondrement de cet immeuble. Le Rapport de la Commission d’enquête ne le mentionne même pas. Cet effondrement fut rarement montré à la TV avant 2008, quand le NIST publia enfin son rapport le concernant, rapport qu’il avait repoussé d’année en année, le publiant seulement alors que l’administration Bush-Cheney s’apprêtait à partir.

Le rapport du NIST sur le bâtiment 7 sera le thème de mon prochain livre. Ce rapport révèle en effet, involontairement, que la théorie officielle, selon laquelle cet immeuble s’est effondré seulement à cause des incendies, est indéfendable. Pour réussir l’impossible, le NIST a dû ignorer différents types de preuves physiques dans la poussière du WTC, telle la présence de particules qui n’ont pu se former qu’à de très hautes températures – plusieurs fois supérieures à celles provoquées par un incendie. Cette poussière contient également des éléments qui ne peuvent être que des résidus de nano-thermite, classée comme hautement explosive. Elle contient même une substance thermitique active, découverte par le physicien Steven Jones, qui se trouve être de la nano-thermite [unreacted]. Telle est la conclusion du nouvel article que j’ai évoqué tout à l’heure, dont Niels Harrit, le principal auteur, est expert en nano-chimie.

Lorsqu’il fut demandé au NIST si la recherche de traces d’explosifs dans la poussière du WTC avait été effectuée, la réponse fut négative. Interrogé sur les raisons de l’absence d’une telle recherche, Michael Newman, porte-parole du NIST, répondit : « Car il n’y avait aucune preuve de cela. » Cette réponse sibylline amena le journaliste à demander : « Mais comment savez-vous qu’il n’y a pas de preuve si vous n’en recherchez pas ? » Nouvelle réponse sibylline : « Si vous recherchez quelque chose qui n’est pas là, vous perdez votre temps… et l’argent du contribuable ». [8]

Le NIST a également ignoré, ou déformé, les témoignages faisant état d’explosions dans le bâtiment 7. Le plus important étant celui de Barry Jennings, du Bureau pour le Logement de la ville de New York. Au moment de l’impact sur la tour nord, à 8 h 46, Jennings s’est rué, tout naturellement, vers son bureau, au 23e étage du bâtiment 7, qui abritait également le Bureau de gestion des situations d’urgence du maire Giuliani. Mais lorsque Jennings et Michael Hess, le conseiller en affaires de Giuliani, y parvinrent, vers 9 h, tout le monde était déjà parti. Ils appelèrent pour savoir ce qu’ils devaient faire, et on leur a dit de quitter l’immeuble sur le champ. Comme l’ascenseur ne fonctionnait pas, ils se mirent à dévaler les escaliers. Arrivés au 6e étage, une énorme explosion souleva le sol sous leurs pieds. Remontant au 8e étage, Jennings cassa une vitre pour appeler à l’aide, et à ce moment il put voir les Tours Jumelles toujours debout.

Cependant, quand Giuliani raconta ce qu’avait vécu son ami Michael Hess ce jour-là, il écrivit que l’énorme chose que Hess et Jennings appelèrent une explosion, n’était en réalité que l’effet produit par les débris de l’effondrement de la tour nord. Celle-ci ne s’est effondrée qu’à 10 h 28 ; Giuliani situe donc cet épisode au moins une heure plus tard que Jennings. La version de Giuliani devint la version officielle. Elle fut défendue par le NIST dans son rapport de 2005 sur les Tours Jumelles, puis en 2008 dans un reportage de la BBC sur le bâtiment 7.

Jennings a raconté son histoire dans une interview accordée aux réalisateurs de Loose Change Final Cut. Mais avant que le film ne soit diffusé, il a demandé à ce que l’interview soit retirée, de crainte de perdre son emploi. Plus tard, cependant, il l’a à nouveau racontée dans une interview accordée à la BBC. Mais la BBC replaça son récit dans la chronologie officielle, laissant entendre que l’énorme explosion décrite par Jennings était due en réalité aux « débris d’un gratte-ciel qui s’effondre ». La BBC laissa même entendre que Jennings était seul, bien que celui-ci dise « nous » à plusieurs reprises, en parlant de lui et de Hess.

L’émission de la BBC fut diffusée en juillet 2008. Le NIST, dont la BBC a suivi la chronologie, publia la première version de son rapport sur le bâtiment 7 le mois suivant. Deux jours seulement avant cette publication, Barry Jennings, âgé de 53 ans, mourut de façon mystérieuse. Ceux qui ont essayé d’en savoir davantage ne purent rien apprendre de plus, en-dehors du fait qu’il était mort à l’hôpital.

Quelle que soit la cause du décès, le fait est qu’il survint au bon moment. Jennings n’était plus là pour s’exprimer au moment où le NIST publia son rapport. Et la BBC put diffuser une deuxième version de son documentaire, cette fois avec le témoignage de Michael Hess, qui depuis 2002 était vice-président de la société de consulting de l’ancien maire Giuliani. Sans surprise, Hess soutint la chronologie défendue par Giuliani, le NIST et la BBC, ainsi que leurs affirmations selon lesquelles aucune explosion ne s’était produite dans le bâtiment 7.

L’interview de Barry Jennings par les réalisateurs de Loose Change Final Cut, contredisant cette chronologie, est disponible sur Internet (voir Témoignage de Barry Jennings). Le cas de Jennings, cependant, illustre bien la menace que représente la vérité sur le bâtiment 7 pour la théorie officielle du complot.

Quoi qu’il en soit, il y a d’autres raisons pour lesquels le bâtiment 7 constitue bien le talon d’Achille de cette théorie.

J’ai dit tout à l’heure que le bâtiment 7 s’était effondré pratiquement à la vitesse de la chute libre. Dans la première version de son rapport, publié en 2008, le NIST affirmait que l’effondrement avait duré bien plus longtemps que s’il s’était produit à la vitesse de la chute libre. Il expliquait également pourquoi, selon sa théorie de l’« effondrement progressif », la chute libre absolue aurait été impossible. Mais David Chandler, un professeur de physique, réalisa une vidéo montrant l’immeuble s’effondrer en chute libre absolue pendant plus de deux secondes. Chandler confronta le NIST avec son travail lors d’un débat public, diffusé en direct. De façon surprenante, dans son rapport final publié en novembre, le NIST concéda que le bâtiment 7 était tombé en chute libre pendant plus de 2 secondes. Mais il ne modifia pas sa théorie pour autant. Dans son rapport final, le NIST admet donc la chute libre comme un fait empirique, tout en élaborant une théorie qui n’autorise tout simplement pas la chute libre.

Cette contradiction constitue l’ultime autodestruction de la théorie officielle du complot, selon laquelle des terroristes musulmans ont fait s’effondrer 3 immeubles du WTC en projetant des avions de ligne contre 2 d’entre eux.

Conclusion

Je conclurai en m’adressant aux membres du Mouvement pour la Vérité sur le 11/9 – aux anciens comme aux nouveaux.

Je leur dirais qu’il est plus que jamais nécessaire d’accroître nos efforts pour que la vérité soit faite. Nous avons un nouveau président à la Maison-Blanche. Je suggère que nous nous adressions principalement à lui. Il a promis de baser sa politique sur la bonne science et la bonne intelligence. C’est un homme politique, mais il est également avocat et homme de foi, et il faut qu’il sache que de très nombreuses associations de professionnels lui demandent d’autoriser une nouvelle enquête. En plus de poursuivre nos activités, nous devons également tout faire pour amener davantage de scientifiques, d’avocats, de militaires, d’officiers de renseignements et surtout de responsables politiques à nous rejoindre – car c’est bien cela dont nous avons besoin : gagner le soutien de responsables politiques à travers le monde pour qu’ils nous aident à obtenir une nouvelle enquête, réellement indépendante – et que la vérité sur le 11/9 soit révélée, afin que les politiques basées sur la théorie du complot développée par l’administration Bush-Cheney soient définitivement abolies.

 

 David Ray Griffin
Professeur émérite de philosophie des religions à l’université de Claremont (Californie).
Les articles de cet auteur

 


Traduction : ReOpen911.info

 


 

[1] David Ray Griffin est professeur émérite de philosophie des religions et de théologie à la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University. Il est également, co-directeur du Center for Process Studies, qui diffuse et développe le courant philosophique d’Alfred North Whitehead, lequel se fonde sur les sciences. M. Griffin a publié trente-quatre livres dont sept sur le 11-Septembre, parmi lesquels trois ont été traduits en français : Le Nouveau Pearl Harbor, Omission & manipulations de la Commission d’enquête (prix de la Fondation Hélios en 2006) et La Faillite des médias (médaille de bronze dans la catégorie Actualités de l’Independent Publisher Book Awards en 2008). Son ouvrage le plus récent est The New Pearl Harbor Revisited : 9/11, the Cover-Up, and the Exposé, qui fut élu en novembre 2008, « Choix de la semaine » par Publishers Weekly (la revue professionnelle équivalente aux États-Unis de Livres Hebdo). Ses deux prochains livres seront consacrés au 11-Septembre, et s’intituleront : Oussama ben Laden : Dead or Alive ? et The Mysterious Collapse of World Trade Center 7 : Why the Final Official Report about 9/11 is Unscientific and False.

[2] La déclaration écrite de cet ancien employé, en date du 1er octobre 2007, peut être trouvée dans « NIST Whistleblower » sur le site – http://georgewashington.blogspot.co… – Le dévoiement du NIST, affirme cette personne, commença au milieu des années 1990, mais « est allé croissant jusqu’à aujourd’hui ». Bien que cet employé souhaite conserver l’anonymat pour éviter tout problème, l’authenticité de ce qu’il avance a été confirmée par le physicien Steven Jones (courriel de Jones, 3 décembre 2007).

[3] « NIST Whistleblower. »

[4] Cockburn, « The Conspiracists, Continued—Are They Getting Crazier ? » The Free Press, 16 septembre 2006. Comme je finissais la rédaction de mon livre 11/9 La Faillite des médias, George Monbiot, un professeur de sciences politiques anglais, plutôt de gauche, qui écrit pour le journal The Guardian et est aussi l’auteur de best-sellers, fit paraître deux essais dans lesquels il reprit beaucoup des arguments développés par Cockburn, dont l’accusation que les membres du Mouvement pour la Vérité croient à la magie. De même, il fit usage du même type de langage peu amène, traitant les membres du mouvement d’« abrutis » et d’« idiots » et me décrivant en particulier comme le « grand prêtre » du mouvement .Voir George Monbiot, « A 9/11 Conspiracy Virus Is Sweeping the World, But It Has No Basis in Fact », The Guardian, 6 février 2007 et « 9/11 Fantasists Pose a Mortal Danger to Popular Oppositional Campaigns », The Guardian, 20 février 2007.

[5] « Architects and Engineers for 9/11 Truth »

[6] « Letter from Bill Christison to Friends », courriel envoyé vers le 14 août 2006.

[7] Bill Christison, « Stop Belittling the Theories about September 11 », Dissident Voice, 14 août 2006.

[8] Jennifer Abel, « Theories of 9/11 », Hartford Advocate, 29 janvier 2008.

 

http://www.voltairenet.org/article159761.html

Publié par : reopen911 | avril 11, 2009

Exercices et simulations équivoques

Analyse Media 911 est un site sur le 11 Septembre rédigé par un journaliste canadien. Il se veut “d’abord et avant tout une référence fiable et aisément accessible pour quiconque désire s’informer sur les nombreux points méconnus, anomalies et faits entourant les attaques terroristes du 11 septembre 2001“. Résultat d’unerecherche personnelle, basée sur deux années complètes d’analyse de sources médiatiques crédibles et vérifiables“, cet ouvrageconstitue une très excellente synthèse des informations disponibles sur le sujet.

Nous poursuivons notre série de news visant à vous faire découvrir Analyse Média 911 au travers d’une sélection d’extraits. Aujourd’hui, nous reproduisons l’intégralité du chapitre Exercices et simulations équivoques qui revient sur les exercices militaires et autres simulations qui devaient avoir lieu le jour même du 11 Septembre. Coïncidences?

 


[…] de nombreux exercices militaires et autres simulations avaient été prévus pour le 11 septembre 2001. Examinons quelques-uns de ces cas en débutant par l’un des plus étonnants. L’article suivant fut publié le 22 août 2002 par l’AP (Associated Press).

 

« Décrit par le gouvernement comme étant une coïncidence bizarre, une agence de renseignements américaine avait prévu un exercice le 11 septembre dernier dans lequel un avion perdu entrait en collision avec l’un de ses édifices. Mais la cause n’était pas le terrorisme – c’était plutôt une simulation d’accident.

Des responsables à la National Reconnaissance Office, située à Chantilly en Virginie, avaient prévu un exercice ce matin-là dans lequel un petit jet corporatif s’écrasait sur l’une des quatre tours du siège social de l’agence après avoir expérimenté des problèmes mécaniques.

L’agence est située à environ quatre milles [six kilomètres et demi] des pistes de l’aéroport international de Dulles à Washington. […]

Ajoutant à la coïncidence, le vol American Airlines 77 – le Boeing 767 [sic] qui fut détourné et qui s’écrasa sur le Pentagone – s’était envolé de Dulles à 8h10 au matin du 11 septembre, soit 50 minutes avant le début de l’exercice. Il percuta le Pentagone aux environs de 9h40, tuant 64 personnes à bord de l’avion ainsi que 125 autres au sol.

La National Reconnaissance Office opère plusieurs des satellites-espions du pays. Elle recrute son personnel dans le service militaire ainsi qu’à la CIA.

Après les attaques du 11 septembre, la majorité des 3000 personnes qui travaillaient au siège social de l’agence furent renvoyées à la maison, à l’exception du personnel essentiel, a affirmé Haubold [porte-parole de l’agence]. […]» N3

N’est-il pas incroyable qu’une agence aux affiliations directes avec les services secrets américains ait tenu au matin du 11 septembre une simulation presque identique à ce qui se déroulait exactement au même moment? Et que pour ajouter aux coïncidences, l’agence qui dirigeait cette simulation se trouvait tout près de l’aéroport de Dulles et du Pentagone?

Après tout ce que nous avons vu jusqu’ici, n’apparaît-il pas plus plausible que les services de renseignements américains aient volontairement prévu cet exercice dans le but de créer de la confusion notamment dans les salles de contrôle aérien, ou encore pour servir d’issue de secours éventuelle si quelque chose devait mal tourner lors de l’exécution finale?

D’ailleurs, observons la réaction des contrôleurs aériens lorsqu’ils apprirent que des avions étaient réellement détournés. L’extrait suivant est tiré de la transcription officielle des enregistrements de leurs communications parue dans le Vanity Fair en août 2006.

« […] 08 :37 :52
BOSTON CENTER : ‘Bonjour. Boston Center TMU [Unité de gestion des transports], nous avons un problème ici. Nous avons un avion détourné qui se dirige vers New York, et nous avons besoin que vous, nous avons besoin que quelqu’un déploie des F-16 ou quelque chose là-haut, aidez-nous.’

POWELL : ‘Est-ce que c’est réel ou c’est un exercice?’

BOSTON CENTER : ‘Non, ce n’est pas un exercice, pas un test.’

Commentaire du Vanity Fair : La question de Powell – ˝Est-ce que c’est réel ou c’est un exercice?˝ – est entendue sans arrêt presque textuellement sur les enregistrements alors que les troupes affluaient sur l’étage des opérations et recevaient un exposé sur le détournement. Powell, comme pratiquement tout le monde dans la salle, assuma d’abord que l’appel téléphonique provenait de l’équipe de simulation de service qui envoyait des ˝inputs˝ – des scénarios simulés – faisant partie de l’exercice d’entraînement de cette journée-là. […]

08 :43 :06
FOX : ‘Je n’ai jamais vu autant de choses réelles se produire pendant un exercice.’ […]

08 :57 :11
NASYPANY : ‘Je crois que nous allons mettre l’exercice en attente. Qu’est-ce que vous en pensez?’ [rires] […]

En arrière-plan, on peut entendre plusieurs soldats qui essaient de comprendre ce qui se produit.

09 :04 :50
– ‘Est-ce que cette explosion fait partie de ce qu’on voit en ce moment à la télévision?’
– ‘Oui.’
– ‘Jésus…’
– ‘Et il y a aussi un deuxième détournement possible – un United Airlines…’
– ‘Deux avions?’
– ‘Tu n’es pas sérieux…’
– ‘Je crois que c’est un putain d’input, pour être honnête.’

Commentaire du Vanity Fair : La dernière phrase – ˝Je crois que c’est un putain d’input˝ – faisait référence à l’exercice, signifiant une donnée de simulation. […]» V3

Assurément, les exercices de simulation occasionnèrent beaucoup de confusion dans cette salle de contrôle aérien. Rien d’étonnant, puisque pour ajouter aux coïncidences, d’autres exercices militaires étaient simultanément menés par NORAD. À ce sujet, voici un extrait paru dans le Toronto Star le 9 décembre 2001.

« Profondément à l’intérieur d’une montagne du Colorado et loin sous le granite de North Bay, des membres du Commandement de Défense Aérospatial Nord-Américain (NORAD) sont au niveau maximum de ˝personnel de combat˝ pour un exercice annuel majeur qui met à l’épreuve chaque facette de l’organisation.

L’opération Northern Vigilance, planifiée des mois à l’avance, incluait le déploiement d’avions chasseurs à des emplacements en Alaska et dans le nord du Canada. Une partie de l’exercice n’était qu’une simulation, mais une autre était bien réelle : NORAD gardait un oeil sur les russes, qui avaient déployé des bombardiers à longue portée à leur extrême nord dans un exercice semblable. […]

Une heure après le début de son quart de travail [du Capitaine Mike Jellinek], quelque chose d’imprévu s’est produit. Le secteur de Défense Aérienne du Nord-Est de NORAD (NEADS), basé à Rome, NY, contacta la montagne.

L’Administration Fédérale de l’Aviation était aux prises avec un détournement et demanda à NORAD de lui apporter son support. Ceci ne faisait pas partie de l’exercice.

En un éclair, l’opération Northern Vigilance fut annulée. Toute information simulée, appelée ˝input˝, était retirée des écrans.

Quelqu’un cria de regarder au moniteur qui affichait les images de CNN.

˝À ce moment, nous voyions le World Trade Center, l’une des tours avec de la fumée qui s’en échappait. Et une minute plus tard, nous apercevions le deuxième avion percuter la deuxième tour en direct˝, a raconté Jellinek. […]» W18

Ainsi, un exercice militaire supplémentaire nommé Northern Vigilance impliquait le système de défense aérien et avait lieu au matin du 11 septembre 2001. Cet exercice nécessitait notamment l’envoi d’avions chasseurs loin de la zone sensible des États-Unis, prise pour cible cette journée-là. Plus concrètement, ladite manoeuvre réduisait de 30 % la capacité de réaction immédiate de la flotte d’avions chasseurs américains, comme l’indique cet extrait tiré de l’Aviation Week’s, daté du 3 juin 2002.

« […] La confusion était envahissante [au centre de commandement de NORAD], mais les responsables et les soldats retournèrent immédiatement à leurs rôles professionnels, tentant de séparer les rumeurs des faits. […]

À ce moment, NORAD avait 20 avions chasseurs armés sur alerte à travers tout le continent nord-américain. Seulement 14 étaient sur le territoire américain, répartis sur sept bases; les autres se trouvaient en Alaska et au Canada [dans le cadre de l’exercice Northern Vigilance]. En deça de 18 heures, 300 avions chasseurs pouvaient être en alerte, répartis en 26 emplacements. […]» W19

Compte tenu que les indications d’une menace provenant de l’espace aérien abondaient de toutes parts, et que même le Congrès avait été averti de l’imminence d’une attaque, était-il approprié d’envoyer six des 20 chasseurs disponibles, soit 30 % de la flotte en alerte, loin de la zone sensible (Washington et New York) pour un simple exercice annuel? N’oublions pas que jusqu’à 300 chasseurs supplémentaires étaient disponibles pour combler le vide temporaire engendré par Northern Vigilance, mais qu’étrangement, aucun d’entre eux ne fut utilisé pour contrebalancer les effectifs de défense.

Signalons que l’une des bases militaires les plus importantes des États-Unis, la base Andrews de l’Air Force, est située tout près du Pentagone. Cette base était le domicile de la 121e escadrille, assignée à la défense de la capitale nationale. Mais aucun chasseur ne fut déployé de cette base ce matin-là. Pourquoi? Voici un extrait du USA Today daté du 16 septembre 2001.

« […] Jusqu’à mardi, la base de chasseurs sur alerte la plus près du Pentagone était la base Langley de l’Air Force, en Virginie, à 130 milles [210 kilomètres] de distance. Elle était trop loin pour que les avions chasseurs puissent intercepter l’avion commercial détourné avant qu’il ne frappe le Pentagone.

La base Andrews de l’Air Force, domicile de l’Air Force One [avion présidentiel], n’est située qu’à 15 milles [24 kilomètres] du Pentagone, mais aucun chasseur n’y était assigné. […]» W150

Surprise! Aucun chasseur n’était donc à ce moment assigné à la base de défense aérienne de la capitale américaine, en dépit de nombreuses menaces d’attaques terroristes. Mais où se trouvait la 121e escadrille? Laissons à cet extrait d’article de l’Aviation Week le soin de nous éclairer.

« […] La 121e escadrille de chasseurs basée à Andrews n’était pas sur alerte le 11 septembre parce que l’unité de la Garde Nationale Aérienne du District de Colombia (DCANG) n’était pas assignée à la force de défense aérienne du Commandement de Défense Aérospatial Nord-Américain. […]

La journée de la 121e escadrille avait débuté normalement. Trois F-16 volaient dans une mission formative air-sol au-dessus des territoires de la Caroline du Nord, à 180 milles nautiques [333 kilomètres]. […]» W151

Ainsi, c’est au profit d’une mission d’entraînement en Caroline du Nord que le ciel de Washington fut laissé vulnérable au matin du 11 septembre. Il semblerait donc qu’envoyer six des 20 chasseurs de la flotte aérienne en Alaska n’était pas suffisamment téméraire aux yeux des dirigeants militaires, qui décidèrent de baisser la garde de la capitale.

Selon le rapport officiel de la commission d’enquête, seulement deux équipes d’avions chasseurs étaient sur alerte pour protéger le tiers-Est du territoire américain au moment des attaques. L’une d’elles était basée au Massachusetts, l’autre en Virginie (W2).

Observons par ailleurs quel traitement réservait le New York Press, un hebdomadaire de variétés et de nouvelles, à la réaction du système de défense aérien dans son édition du 8 janvier 2002.

« Réexaminons le curieux manque d’action militaire au matin du 11 septembre. […]

Les détournements d’avions qui transportent des passagers ne sont pas inhabituels et le gouvernement des États-Unis dispose de plans détaillés pour faire face à ces situations. Le 11 septembre, ces plans furent complètement ignorés. Selon le New York Times, les contrôleurs aériens savaient à 8h20 du matin ‘que le vol American Airlines 11, à destination de Los Angeles depuis Boston, avait probablement été détourné. Lorsque le premier rapport de nouvelles parut à 8h48, disant qu’un avion aurait percuté le World Trade Center, ils savaient que c’était le vol 11.’ […]

Les États-Unis sont sensés déployer des avions militaires dès le moment où un détournement est confirmé. La révélation de [Richard] Myers au Comité des Services Inter-Armes du Sénat le 13 septembre, expliquant qu’aucun avion chasseur n’avait décollé avant que le Pentagone n’ait été frappé, était alors surprenante. Des sénateurs et même des présentateurs de la télévision étaient un peu incrédules. […]

De toute évidence, une autre histoire plus rassurante était requise, et dans la soirée du 14 septembre, CBS fournissait celle-ci en révélant que la FAA avait en fait alerté les unités de défense aérienne des États-Unis d’un possible détournement à 8h38 mardi matin, puis que six minutes plus tard deux F-15 avaient reçu un ordre de déploiement à la base de la Garde Nationale Aérienne d’Otis à Cape Cod [Massachusetts] et qu’à 8h56 les F-15 fonçaient vers New York. Malheureusement, les chasseurs étaient toujours à 70 milles [112 kilomètres] de distance quand le deuxième avion frappa la tour Sud. Puis à 9h30, trois F-16 décollaient de la base Langley [Virginie] de l’Air Force, à 150 milles [240 kilomètres] au sud de Washington. Mais seulement sept minutes plus tard, à 9h37, le vol 77 s’écrasait sur le Pentagone. Les F-16 arrivèrent à Washington juste avant 10h.

Cette histoire, qui est maintenant devenue la version ‘officielle’, soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Les F-15 peuvent voler à des vitesses de 1875 milles à l’heure [3018 km/h] alors que les F-16 peuvent se déplacer à 1500 milles à l’heure [2414 km/h]. S’il fallut une demi-heure aux F-16 pour couvrir 150 milles [240 kilomètres], c’est donc qu’ils ne peuvent avoir volé à plus de 300 milles à l’heure [483km/h] – soit 20 % de leur capacité. Les Boeings 767 et 757 ont des vitesses de croisière de 530 milles à l’heure [850km/h]. Quel manque d’empressement! En prenant pour acquis que la base de la Garde Nationale Aérienne d’Otis est située à 180 milles [290 kilomètres] de Manhattan, les F-15 auraient dû prendre moins de six minutes pour s’y rendre. De plus, puisque Washington, D.C., est situé à un peu plus de 200 milles [322 kilomètres] de New York, les deux chasseurs F-15 auraient eu le temps de se rendre à D.C., d’intercepter le vol 77 et de ramasser leur petit déjeuner en route.

Ah, mais évidemment, les transpondeurs avaient été éteints. Alors, personne ne pouvait retracer les avions. S’il était vrai que dès que le transpondeur est éteint, un avion devient invisible, il n’y aurait alors aucune défense contre un avion ennemi. Un radar normal renvoie l’écho de la surface métallique d’un avion et l’identifie tout de même sur la portée de ce radar.

Heureusement, nous pouvons toujours compter sur des médias de première qualité pour nous assurer de garder confiance en notre gouvernement. » R2

Bien sûr, ce manque d’empressement du côté de la défense aérienne pourrait toujours être interprété comme de l’incompétence, quoique personne ne fut blâmé ou congédié pour la lenteur de la réaction. Mais devons-nous par ailleurs écarter que toutes ces manoeuvres aient été prévues spécialement dans le but d’affaiblir et de ralentir les capacités de défense aérienne dans la zone spécifique où les attaques allaient survenir?

Cette dernière hypothèse n’épouse certes pas la conclusion aux vertues psychologiquement rassurantes que procure la thèse de l’incompétence, mais n’expliquerait-elle toutefois pas mieux les promotions subséquentes du Général Ralph Eberhart et du Lieutenant Colonel Kevin Nasypany, qui se trouvaient tous deux en position de commande du système de défense aérien lors des attaques?

Examinons maintenant le cas du vol 11 d’un peu plus près. Les données suivantes sont celles fournies par le rapport final de la commission d’enquête. Après le décollage, à 7h59, il fut établi que les terroristes passèrent à l’action peu après 8h14. Puis, à 8h19, American Airlines était informé du détournement. À partir de ce moment, selon les procédures normales de défense aérienne, la chaîne de commandement est normalement alertée en quelques secondes. Mais, selon le rapport officiel,

« le Centre [de contrôle aérien] de Boston n’a pas suivi le protocole d’exiger une assistance militaire à travers la chaîne de commandement prescrite. […] À 8h38, le Centre de Boston communiquait avec le NEADS [défense militaire aérienne]. C’était le premier avis reçu par les militaires – à tous niveaux – que le vol American 11 avait été détourné. […]

En résumé, NEADS a reçu l’avertissement du détournement neuf minutes avant l’impact sur la tour Nord. Ce neuf minutes d’avis avant l’impact fut le plus long que les militaires allaient avoir avant chacun des quatre détournements. […]

La défense de l’espace aérien des États-Unis le 11 septembre ne fut pas menée en accord avec les entraînements et les protocoles pré-existants. […] Il s’est avéré que les militaires de contrôle aérien du NEADS ont eu un avertissement de neuf minutes pour le premier détournement, aucun avertissement à l’avance sur le second, aucun avertissement à l’avance sur le troisième, et aucun avertissement à l’avance sur le quatrième. […]» W2

Ainsi, même la commission d’enquête conclut que les protocoles de défense ne furent pas respectés le 11 septembre. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, celle-ci prétend toutefois que les militaires ne reçurent aucun avertissement au sujet du vol 93 avant son écrasement, alors qu’il fut détourné à 9h28 et qu’il s’écrasa à 10h03 (ou 10h06, selon la version), soit 35 ou 38 minutes plus tard. Situation similaire du côté du vol 77, qui fut détourné à 8h54 pour ensuite percuter le Pentagone 43 minutes plus tard, à 9h37.

Aucun avertissement?

Rappelons-nous pourtant le témoignage du ministre Mineta, qui déclara qu’ « un jeune homme était entré et a dit au vice-président ‘L’avion se trouve à 50 miles. L’avion se trouve à 30 miles.’ Et lorsqu’il en fut à dire ‘L’avion est à 10 miles’, le jeune homme a également demandé au vice-président ‘Est-ce que les ordres tiennent toujours?’ […]»

Puisque le vice-président Dick Cheney et le personnel du PEOC sous la Maison Blanche suivaient assidûment la trajectoire du vol 77, au point de tenir un décompte, pourquoi prétendre dans le rapport officiel que les militaires ne reçurent aucun avertissement à l’avance?

La commission soutient donc que pendant tout ce temps, les militaires n’étaient pas au courant des détournements. À en croire le rapport final, après que deux avions se soient engouffrés dans les tours jumelles à New York, les contrôleurs et les responsables de la FAA ne firent parvenir aucune information aux militaires concernant les détournements des vols 77 et 93.

Rappelons-nous également que la version officielle atteste que les écrans radars des contrôleurs aériens avaient étrangement relevé la présence d’un ‘avion fantôme’, le vol 11 par un pur hasard, et que les militaires avaient été entraînés sur cette fausse piste. Le Washington Post, entre autres, avait rapporté ceci.

« […] En fait, la commission rapportait un an plus tard que des enregistrements audio du centre de commandement Nord-Est de NORAD et d’autres documents démontrent clairement que les militaires n’ont jamais eu aucun des avions de ligne détournés en vue et qu’ils ont à un certain moment poursuivi un avion fantôme – le vol American Airlines 11 – longtemps après qu’il se soit écrasé sur le World Trade Center. […]» M8

Curieusement, pour que les militaires aient pu poursuivre cet ‘avion fantôme’, identifié comme étant le vol 11 après que celui-ci ait percuté le World Trade Center, il eut été nécessaire que le transpondeur de cet avion soit en mouvement quelque part dans le ciel américain, et non pas enfoui dans les décombres de la tour Nord. Ou alors, qu’une défaillance technique extraordinaire des systèmes radar soit à l’origine de l’erreur. Incidemment, cette défaillance aurait prétendument identifié le vol 11 parmi les milliers d’autres avions alors en vol. Quelles sont les probabilités qu’une telle chose se soit produite?

Souvenons-nous ensuite qu’aucune image ne permet de distinguer clairement le premier avion à frapper la tour Nord à 8h46, le vol 11 supposément, et que le commissaire Stephen Gregory a rapporté que de nombreux témoins visuels ont décrit l’avion comme étant vert et de type militaire.

Comment un ‘avion fantôme’ émettant l’identité du vol 11 a-t-il pu apparaître tout bonnement sur les radars de la plus grande puissance mondiale et ensuite réussir à distraire tous les militaires au pire moment possible?

Quelle veine pour les terroristes!

Mais ce n’est pas tout: d’autres simulations et événements méritent d’être mentionnés. Transportons-nous à la base militaire de Belvoir, en Virginie, située à quelques kilomètres seulement du Pentagone. Le 5 septembre 2002, le service de presse The Connection Newspapers, un regroupement de journaux de Virginie, rapportait un exercice militaire particulier qui avait lui aussi été prévu pour le matin du 11 septembre.

« […] Deux des groupes à s’être précipités au Pentagone lors de ce matin fatidique étaient les pompiers du Département d’incendie de Fort Belvoir et un contingent d’ingénieurs du Bataillon des sièges sociaux du USAG Fort Belvoir, du district militaire de Washington. […]

˝Ironiquement, nous étions en train de donner des cours sur les techniques de secours lorsqu’on nous a informés que les avions avaient frappé le World Trade Center˝, a affirmé le Staff Sergeant Mark Williams. ˝Mon équipe était l’une des premières à répondre à l’appel, l’une des premières à pénétrer dans l’édifice dès notre arrivée sur le site [du Pentagone]. ˝ […]

Le Lieutenant-Colonel Mark R. Lindon, commandant au Bataillon des sièges sociaux de Belvoir, menait un exercice de contrôle de garnison. Le but était de mettre à l’épreuve la sécurité à la base dans le cas d’une attaque terroriste. L’exercice d’entraînement est passé au mode opérationnel ce matin-là. […]» W126

Voyons aussi les commentaires du Lieutenant Colonel John Felicio, qui prit part aux opérations médicales d’urgence au Pentagone. Ses propos sont tirés des archives de l’Office of Medical History.

« […] Ce qui nous a grandement aidés dans nos efforts fut les deux exercices MASCALS que nous avions menés précédemment avec la direction et le personnel de la clinique. Vous savez, c’était un peu bizarre. Le scénario de ces [exercices] MASCALS était très semblable à ce qui est arrivé réellement. Notre scénario pour les deux [exercices] MASCALS était basé sur un avion qui s’écrasait dans la cour du Pentagone. […]» W149

Les coîncidences se poursuivent! Jetons ensuite un oeil sur un reportage paru le 16 septembre 2001 dans le Washington Post. Celui-ci abordait les attentats avec une approche différente, axée sur les expériences concrètes de plusieurs individus impliqués malgré eux dans la tragédie. À travers de nombreux exemples successifs surgit le cas de Matt Rosenberg. En voici un extrait.

« […] La poésie prosaïque est représentée dans la vie de tous les jours, au travail et un peu partout, même dans les endroits et parmi les gens habitués au danger. Sheila Moody s’était présentée pour sa première journée de travail en tant que comptable au Pentagone, en prenant le métro pour se rendre à son bureau – premier étage, Anneau E, corridor 4, salle 472 – avant le lever du soleil pour qu’elle puisse remplir ses piles de paperasse administrative. Matt Rosenberg, un médecin à la clinique de santé des imposants sièges sociaux militaires, était au bout du corridor 8, et était reconnaissant de profiter d’une heure de travail non interrompue dans laquelle il pouvait étudier un nouveau plan médical d’urgence pour une situation de désastre impliquant le scénario peu probable qu’un avion s’écrase sur l’édifice. À l’aéroport de Dulles, le capitaine Charles Burlingame, qui avait été pilote de F-4 dans la Navy, … […]» W122

Ainsi, le Washington Post nous balancait tout bonnement au visage en plein coeur d’article que ce médecin était en train d’étudier un nouveau plan d’urgence établi dans le but précis de réagir à la situation ‘peu probable’ où un avion s’écraserait sur le Pentagone. Le reportage changeait ensuite complètement de sujet!

Et comme si la série de hasards n’était pas déjà assez longue, nous découvrons dans un article de l’International Herald Tribune, propriété du New York Times, qu’une autre simulation avait été prévue pour le 11 septembre. Celle-ci se tenait à un endroit tout particulier. Voici le court extrait pertinent, qui se retrouvait profondément enfoui dans cet article daté du 7 avril 2006.

« […] Juste avant que la tour Sud ne s’effondre à 9h59, une bourrée d’appels furent placés aux opérateurs du 911. L’un de ces appels provenait de Shimmy Biegeleisen, qui travaillait sur des systèmes informatiques pour la Fiduciary Trust dans la tour Sud. Il se trouvait au 97e étage où, par hasard, une simulation d’urgence avait été planifiée cette journée-là.

Biegeleisen a appelé chez lui à Brooklyn, parlé avec sa femme et prié avec un ami, […]» W127

Étonnamment, le journaliste ne sembla pas curieux d’obtenir plus d’informations sur la nature de cette simulation d’urgence.

Concluons ce volet avec un article du USA Today paru le 18 avril 2004.

« Dans les deux années précédant les attentats du 11 septembre, le Commandement de Défense Aérospatial Nord-Américain [NORAD] a mené des exercices simulant ce que la Maison Blanche qualifie d’inimaginable à l’époque : des avions de ligne détournés et utilisés comme des armes pour les écraser sur des cibles et causer un maximum de victimes.

L’une des cibles imaginées était le World Trade Center. Dans un autre exercice, des avions chasseurs se pratiquaient à abattre au-dessus de l’océan Atlantique un avion rempli de poisons chimiques se dirigeant vers une cible aux États-Unis. Dans un troisième scénario, la cible était le Pentagone – mais la simulation ne fut pas réalisée après que des responsables de la Défense l’aient considérée irréaliste, ont affirmé des responsables de NORAD et de la Défense.

NORAD, dans une déclaration écrite, a confirmé que de tels exercices de détournements ont eu lieu. […]

˝Plusieurs types d’avions civils et militaires ont été utilisés pour simuler des détournements d’avions˝, dit le communiqué. […]

Mais les exercices impliquant de vrais avions démontrent qu’au moins une partie du gouvernement croyait que la possibilité de telles attaques, quoique peu probable, méritait de s’y attarder. […]

Le président Bush a affirmé dans une conférence de presse mardi, ˝Personne à l’intérieur de notre gouvernement à tout le moins, et je ne crois pas non plus dans le gouvernement précédent, pouvait imaginer que des avions s’écraseraient sur des édifices avec tant d’envergure˝. […]» N2

Pour quelle raison l’administration Bush afirma-t-elle que de tels scénarios étaient tout simplement inimaginables, alors même que des exercices militaires simulant des détournements d’avions pour les écraser sur le World Trade Center avaient eu lieu? L’agence de gestion de crises américaine FEMA avait pourtant même présenté la tour Nord du World Trade Center dans une mire en page couverture de son étude sur la réponse aux actes de terrorisme, de août 1997 jusqu’à juin 1999 (voir annexe de photos – PH-16.13 et 16.14). J6

Ajoutons que les activités régulières de l’aéroport international de Newark, d’où allait décoller le vol 93 le lendemain, furent interrompues pendant environ 35 minutes le 10 septembre 2001, alors que les responsables de la sécurité à cet endroit durent répondre à un appel d’incendie mineur dans un nouvel édifice administratif situé à plusieurs kilomètres du terminal principal (W109).

Inutile de dire que bien des choses peuvent se produire en 35 minutes dans l’univers des opérations clandestines. Jusqu’à quel point faut-il croire aux coïncidences?


Références : http://analysemedia911.blogspot.com/2008/11/rfrences.html

 

J6 – ‘Emergency response to terrorism self-study’ cover (FEMA/US Department of Justice)
M8 – 9/11 Panel suspected deception by Pentagon (Washington Post – 2 août 2006)
N2 – NORAD had drills of jets as weapons (USA Today – 18 avril 2004)
N3 – Agency planned exercise on Sept. 11 built around a plane crashing into a building (Associated Press – 22 août 2002)
R2 – Another look at 9/11 and those unscrambled jets (New York Press – 8 janvier 2002)
V3 – 9/11 Live: The NORAD tapes (Vanity Fair – 2 août 2006)
W2 – 911 Commission Report (21 août 2004)
W18 – The scene at NORAD on Sept.11 (Toronto Star – 9 décembre 2001)
W19 – Exercise jump-starts response to attacks (Aviation Week’s – 3 juin 2002)
W109 – Fire temporarily closes Newark Airport (Associated Press – 10 septembre 2001)
W122 – September 11th, 2001 (Washington Post – 16 septembre 2001)
W126 – An engineer’s expertise joins a firefighter’s nightmare (The Connection Newspapers – 5 septembre 2002)
W127 – The word to Towers on Sept. 11 : Sit tight (International Herald Tribune – 7 avril 2006)
W149 – Lieutenant Colonel John Felicio (Office of Medical History – Archives)
W150 – Military now a presence on home front (USA Today – 16 septembre 2001)
W151 – F-16 pilots considered ramming flight 93 (Aviation week – 9 septembre 2002)

http://www.reopen911.info/News/2009/04/10/exercices-et-simulations-equivoques/

Publié par : reopen911 | avril 8, 2009

Analyse Média 911 : Les joueurs et les enjeux financiers

Analyse Media 911 est un site sur le 11 Septembre rédigé par un journaliste canadien. Il se veut « d’abord et avant tout une référence fiable et aisément accessible pour quiconque désire s’informer sur les nombreux points méconnus, anomalies et faits entourant les attaques terroristes du 11 septembre 2001« . Résultat d’une « recherche personnelle, basée sur deux années complètes d’analyse de sources médiatiques crédibles et vérifiables« , cet « ouvrage » constitue une très excellente synthèse des informations disponibles sur le sujet.

Nous poursuivons notre série de news visant à vous faire découvrir Analyse Média 911 au travers d’une sélection d’extraits. Aujourd’hui, nous reproduisons un passage du chapitre Les joueurs et les enjeux financiers revenant sur les délits d’initiés avérés et transactions financières illégales qui ont précédé le 11 Septembre 2001.
 


 
Jetons un oeil sur un volet légèrement plus connu du 11 septembre. En effet, plusieurs personnes auront possiblement entendu parler de la subite augmentation d’achats de ˝put options˝ dans les jours précédant les attaques. Expliquées simplement, les ˝put options˝ sont un type de transaction boursière utilisé lorsqu’un investisseur croit que la valeur d’un titre s’apprête à chuter. Lorsqu’effectivement, la valeur du titre sur lequel on place les ˝put options˝ s’écroule dans les jours suivants, l’investisseur touche alors des profits.

À ce sujet, voyons ce que rapportait le Chicago Tribune le 19 septembre 2001.

« Des régulateurs boursiers de partout dans le monde enquêtent à savoir si les terroristes impliqués dans les attaques de la semaine dernière ont réalisé des gains sur les marchés financiers, possiblement en achetant des options sur les titres d’United Airlines, Boeing, American Airlines et d’autres compagnies en sachant que leurs prix chuteraient.

Des négociateurs boursiers affirment qu’un volume étrangement élevé de transactions d’options juste avant les attaques sur AMR Corp, parent d’American, et UAL Corp., parent de United, en particulier, ont généré d’énormes profits après que les terroristes aient écrasé des avions appartenant aux deux lignes aériennes contre le World Trade Center et le Pentagone.

Le Chicago Board Options Exchange a déclaré mercredi qu’il enquêtait sur les achats d’options avant les attaques. […]

Un négociateur de Chicago a affirmé que l’augmentation importante d’achats d’options est la preuve que des gens étaient au courant du désastre imminent.

˝Quelqu’un le savait, que ce soit un courtier ou quelqu’un qui connaissait ces types, ou il s’agit de l’une de ces cellules terroristes˝, a dit Jon Najarian, fondateur de Mercury Trading, qui se spécialise en options boursières à Chicago.

Si les enquêteurs découvrent des preuves que les terroristes ont tenté de profiter de la chute des prix des actions, cela pourrait devenir utile pour identifier ceux qui se trouvent derrière l’attaque et pour geler leurs avoirs financiers, affirment les experts. […]

De toute manière, quelqu’un s’est servi en quantité extraordinaire d’un outil financier appelé ˝put options˝ dans les jours précédant l’attaque. […]

Le 6 septembre, le volume des ˝put options˝ sur United Airlines était de 3150, soit plus de quatre fois son volume quotidien moyen pour l’année en cours, selon les données de Options Clearing Corp. Le volume des ˝put options˝ sur Boeing le 7 septembre s’élevait à 27294, plus de cinq fois sa moyenne quotidienne pour l’année en cours.

La journée précédant les attaques, le volume des ˝put options˝ sur le titre d’American Airlines fut de 4516, près de 11 fois sa moyenne quotidienne pour l’année en cours.

L’industrie de l’assurance, également considérée comme étant durement affectée par les effets des attaques terroristes, a été le théâtre d’activités similaires avec les ˝put options˝. Citigroup, qui possède une importante branche dans le domaine de l’assurance, ainsi que le courtier d’assurances Marsh & McLennan Cos. ont accumulé un volume de ˝put options˝ anormalement élevé seulement quelques jours avant les attaques. […]

Les acheteurs de ˝put options˝ ont réalisé d’énormes profits. Najarian, le négociateur de Chicago, a remarqué que 1535 ˝put options˝ achetés la journée avant l’attaque ˝permettait à l’acheteur de vendre 153 500 actions à 30 $˝. Lorsque la valeur du titre d’American (Airlines) chuta, le propriétaire de ces ˝put options˝ toucha 1,7 million de dollars.

Plusieurs millions de dollars auraient été faits avec des ˝put options˝ semblables sur les marchés d’ici et d’ailleurs. […]» K7

Clarifions d’abord un élément important. Quiconque connaît minimalement le fonctionnement des marchés boursiers sait qu’il est tout simplement impossible de transiger quoi que ce soit, titres ou ˝put options˝, sans avoir préalablement ouvert un compte en bonne et due forme auprès d’un courtier, ce qui implique de lui fournir des pièces d’identité et autres détails personnels et exhaustifs, valides et vérifiables. Il devient dès lors très aisé pour les enquêteurs, surtout gouvernementaux, de retracer tout investisseur.

Observons ensuite ce que rapportait le San Francisco Gate dans ce dossier deux semaines plus tard.

« Des investisseurs n’ont toujours pas réclamé plus de 2,5 millions de dollars de profits réalisés avec des options sur le titre d’United Airlines avant les attentats terroristes du 11 septembre, selon une source familière avec le domaine du marché des échanges.

L’argent non réclamé soulève des soupçons que les investisseurs – dont les identités et les nationalités n’ont pas été rendues publiques – étaient au courant de la venue des attaques.

˝Habituellement, si une personne a une opportunité de ce genre, elle prend l’argent et se sauve en courant˝, a dit la source, qui parlait sous condition d’anonymat. ˝Peu importe la personne qui a fait ça, elle ne croyait pas que les marchés seraient fermés pendant quatre jours.˝

˝Ça sent très mauvais.˝ […]

Les autorités locales et étrangères n’ont rendu publiques aucune des conclusions auxquelles elles sont parvenues et refusent de discuter de ce dossier. […]

La source familière avec les transactions sur United [Airlines] a identifié la banque allemande Alex Brown, la division d’investissements bancaires américaine du géant allemand Deutsche Bank, comme étant la banque d’investissements utilisée pour acheter au moins une partie des options. Rohini Pragasam, porte-parole de la banque, a refusé de commenter. […]» K3

Nous apprenons donc que les autorités étaient parvenues à des conclusions quant à l’identité des investisseurs, mais qu’elles refusèrent de les rendre publiques. Le dernier paragraphe nous indique également une première piste, celle-ci pointant vers une division d’investissements bancaires non pas arabe ni pakistanaise, mais plutôt occidentale – germano-américaine pour être plus précis.

Transportons-nous à nouveau deux semaines plus tard. Un article publié le 14 octobre 2001 dans le réputé The Independent britannique nous en apprenait encore plus sur cette banque allemande Alex Brown.

« Des spéculateurs d’actions n’ont pas réclamé 2,5 millions de dollars de profits réalisés suite à la chute du prix des actions d’United Airlines après les attaques du 11 septembre.

Le fait que l’argent n’est toujours pas réclamé plus d’un mois plus tard a renouvelé la curiosité des investisseurs dans une histoire rejetée comme étant une coïncidence.

Il est possible que les investisseurs, qui furent en mesure de prédire si habilement l’effondrement du prix de l’action, soient réticents de paraître comme s’ils tiraient profit de la tragédie. Mais les enquêteurs se demandent maintenant s’il n’y a pas une explication plus sinistre. […]

De nouveaux détails sur les transactions qui ont généré des profits aussi importants suite aux attentats ont été divulgués. À l’embarras des enquêteurs, il a été révélé que la firme qui fut utilisée pour acheter plusieurs des ˝put options˝ – dans lesquels un acheteur, en fait, mise sur la chute du prix d’une action – sur le titre d’United Airlines était dirigée jusqu’en 1998 par ˝Buzzy˝ Krongard, aujourd’hui directeur exécutif de la CIA.

Jusqu’en 1997, M. Krongard était président d’Alex Brown Inc., la plus ancienne firme d’investissements bancaires en Amérique. Alex Brown fut acquis par Bankers Trust, qui fut à son tour acheté par la Deutsche Bank. Dans son dernier emploi avant de démissionner pour occuper son poste de cadre supérieur à la CIA, il dirigeait la Bankers Trust – un client d’affaires personnel d’Alex Brown, en charge de comptes et d’investissements de riches clients de partout dans le monde.

Il n’y a pas de suggestions que M. Krongard était au courant de la venue des attaques. […]

Ce n’est pas seulement les compagnies aériennes qui furent ciblées par des investisseurs remarquablement futés. L’un des plus importants locataires du World Trade Center était la banque d’investissements Morgan Stanley. Dans la première semaine de septembre, une moyenne de 27 contrats de ˝put options˝ fut achetée chaque jour sur leur titre boursier. Le total pour les trois jours précédant l’attaque fut de 2157. Merrill Lynch, un autre locataire du WTC, a vu 12 215 ˝put options˝ être achetés dans les quatre jours précédant les attaques, alors que les jours d’avant présentaient une moyenne quotidienne de 252 contrats. » K6

Soyons objectifs et évitons de sauter aux conclusions. Après tout, on ne nous apprend pas que Buzzy Krongard lui-même fit l’achat de ces ˝put options˝, mais bien que les gens qui les ont achetés l’ont fait par l’entremise d’une banque que dirigea Krongard jusqu’en 1998. Notons tout de même qu’après trois années de services en tant que conseiller au directeur de la CIA, Krongard fut ensuite nommé directeur exécutif de cette même agence en mars 2001 (W102).

Signalons aussi au passage la coïncidence du départ d’un joueur clé de la Deutsche Bank immédiatement après les événements du 11 septembre, tel que rapporté par le New York Times le 15 septembre 2001.

« La Deutsche Bank A.G., la plus importante banque d’Europe, a annoncé que Mayo Shattuck III vient de renoncer à son poste de directeur de la division d’investissements bancaires des États-Unis, Alex Brown. […]» W211

Quel synchronisme! Cette coïncidence, superposée au refus des enquêteurs de discuter du dossier des ‘put options’ ou de divulguer l’identité des investisseurs plus de sept ans plus tard, additionné aux volumes anormalement élevés de ‘put options’ sur les titres de compagnies ayant leurs bureaux dans les tours du World Trade Center, tout cela ne devient-il pas très étrange?

Ouvrons d’ailleurs une paranthèse pour observer l’opinion particulière de ce même Buzzy Krongard au sujet d’une éventuelle capture d’Oussama Ben Laden. Ses propos furent publiés dans le London Times du 9 janvier 2005.

« Le monde a peut-être avantage à ce qu’Oussama Ben Laden ne soit pas capturé, selon le directeur exécutif de l’Agence Centrale de Renseignements (CIA) récemment hors fonction. Si le terroriste le plus recherché de la planète est capturé ou tué, une lutte pour le pouvoir parmi ses subordonnés d’Al Qaeda pourrait déclencher une vague d’attaques terroristes, a affirmé AB Buzzy Krongard, qui a démissionné il y a trois semaines du troisième plus haut poste de la CIA.

˝On peut argumenter que nous sommes en meilleure position avec lui (au large)˝, a déclaré Krongard. ˝Parce que si quelque chose arrivait à Ben Laden, vous pourriez trouver beaucoup de gens qui rivaliseraient pour sa position en démontrant à quel point ils sont puissants en déclenchant une vague de terreur.˝

Krongard, un ancien investisseur banquier qui s’est joint à la CIA en 1998, a affirmé que le rôle de Ben Laden parmi les militants islamistes changeait. […]» W105

Alors, M. Krongard prétend que si Ben Laden est capturé ou tué, la menace terroriste s’en trouvera accentuée. Pourtant, les gouvernements ne nous disent-ils pas que tant qu’il sera libre, la menace terroriste sera omniprésente?

Revenons sur ces fameux ‘put options’. Puisque personne ne pouvait prévoir que les tours du World Trade Center s’effondreraient, les terroristes ne faisaient évidemment pas exception à la règle. À ce moment, était-il logique pour ceux-ci d’aller jusqu’à placer des ˝put options˝ sur les titres des locataires du complexe, comme la banque Morgan Stanley par exemple?

À bien y penser, il ne semble d’ailleurs pas logique pour quiconque de s’exposer au grand jour en achetant des options boursières susceptibles de les relier directement aux attaques. À moins, bien entendu, de connaître les gens nécessaires pour avoir l’assurance de ne pas être dérangé par la suite. À toutes fins pratiques, c’est d’ailleurs précisément ce qui s’est produit. Les enquêteurs refusèrent de discuter de l’affaire et ne firent aucune arrestation dans ce dossier.

Toutefois, une autre piste intéressante s’avère digne de mention, malgré qu’elle n’ait reçut que peu d’attention au printemps 2002. Voici un extrait tiré du quotidien électronique new-yorkais Newsday, daté du 29 mai 2002.

« Dans une poursuite criminelle sur laquelle plane le spectre des attaques terroristes du 11 septembre, les procureurs ont révélé hier que de l’information confidentielle avait été découverte lors de la fouille des biens d’un ancien agent du FBI faisant prétendument partie d’un complot de négociateurs boursiers initiés.

La révélation sensationnelle a été faite par le procureur américain Kenneth Breen dans le Tribunal Départemental américain à Brooklyn lors de la mise en accusation de Lynn Wingate, qui fut placée en congé administratif par le FBI, et de l’ancien agent Jeffrey Royer pour avoir été impliqués dans un complot d’extorsion lié à des transactions boursières. […]

Royer, 39 ans, qui a quitté le FBI en décembre 2001, est accusé d’avoir obtenu des informations confidentielles de l’agence pendant et après qu’il était employé par celle-ci, et de les avoir fournies à Amr I. Elgindy. Prétendu délateur de Wall Street ainsi que réputé vendeur d’actions boursières (put options), Elgindy a été accusé vendredi d’être au coeur du complot.

Sans élaborer en cour hier, Breen a toutefois déclaré que les données confidentielles découvertes constituaient des informations que Royer n’avait aucune raison légitime de posséder et qu’elles pouvaient mener à ˝quelque chose de plus sérieux˝.

L’accusation reproche aux accusés d’avoir participé à un complot de négociations boursières d’initiés dans lequel Royer a prétendument divulgué des informations confidentielles du FBI à Elgindy qui a ensuite réalisé des transactions en se basant sur ces informations. L’accusation mentionne également que lorsque Royer a quitté le FBI, il a continué d’accéder aux fichiers confidentiels du FBI par le biais de Wingate, 34 ans.

Elgindy, 34 ans, était détenu sans possibilité de libération sous caution. Lors d’une audience à San Diego la semaine dernière, Breen a affirmé que la tentative d’Elgindy de liquider les comptes bancaires de ses enfants le 10 septembre pouvait ˝possiblement˝ signifier qu’il possédait ˝des informations privilégiées sur les attaques du 11 septembre et que, plutôt que de les rapporter, il tenta de tirer profit de ces informations˝.

L’avocate de la Défense, Jeanne G. Knight, s’est moquée de cette suggestion et a affirmé qu’elle constituait une tentative de la part des procureurs de salir la réputation d’Elgindy, un citoyen américain natif d’Égypte, avec des ˝insinuations de terrorisme˝. » W45

N’est-il pas révélateur qu’Amr I. Elgindy, un négociateur boursier ayant des liens directs avec deux agents du FBI, ait désiré vider le compte de ses enfants la journée précédant le 11 septembre?

Selon le New York Times, le solde de ce compte s’élevait à 300 000 $. De plus, M. Elgindy affirmait à son courtier dans l’après-midi du 10 septembre que les marchés boursiers étaient sur le point de s’effondrer.

« […] Pendant la conversation du 10 septembre, M. Elgindy avait prédit que l’indice industriel du Dow Jones, qui affichait environ 9600 à ce moment, allait bientôt s’écraser sous les 3000, a affirmé M. Breen. […]» W46

Le dénouement de ce procès eut finalement lieu le 24 janvier 2005. Voici un extrait du reportage de l’Associated Press à ce sujet.

« Un ancien agent du FBI ainsi qu’un conseiller boursier par Internet ont été trouvés coupables lundi d’avoir utilisé des ordinateurs du gouvernement pour obtenir de l’information confidentielle qu’ils ont utilisée pour manipuler le marché boursier.

L’ancien agent Jeffrey Royer a été trouvé coupable de s’être livré à du chantage, coupable de fraude boursière, d’entrave à la justice et de soudoiement de témoin, pour avoir divulgué des détails sur des enquêtes du FBI et sur le passé criminel de dirigeants à Anthony Elgindy, un négociateur boursier basé à San Diego.

M. Elgindy a été trouvé coupable de s’être livré à du chantage, de fraude boursière et d’extorsion pour son rôle dans le complot. […]

M. Royer a même informé l’analyste financier d’origine égyptienne sur une enquête du FBI à savoir s’il avait profité d’informations privilégiées sur les attaques terroristes du 11 septembre en vendant des actions qui se sont écroulées après les attaques, ont affirmé les procureurs. M. Elgindy n’a pas été inculpé dans cette investigation. […]» W47

Autrement dit, un verdict de culpabilité fut rendu sur tous les chefs d’accusations principaux sauf sur les allégations relatives au 11 septembre, qui furent rejetées. Ne serait-il pas intéressant de savoir comment M. Elgindy avait pu prédire la chute des marchés boursiers une journée avant les attentats, si ce n’était par le biais de l’agent Royer, qui fut pourtant reconnu coupable de lui avoir divulgué des détails d’enquêtes du FBI?

Il va sans dire qu’une condamnation relative à l’utilisation d’informations privilégiées sur la venue des attaques du 11 septembre aurait eu pour effet d’incriminer non seulement M. Elgindy mais également le FBI en entier… ce qui expliquerait bien la raison pour laquelle le juge aura préféré ne pas s’aventurer en terrain aussi glissant.

Toujours est-il que le public se retrouve plus de sept ans après le 11 septembre sans connaître l’identité des investisseurs des ‘put options’, faute de coopération et de transparence de la part des enquêteurs et du gouvernement américain. Les indications nous permettent toutefois de tracer un profil ressemblant beaucoup plus à celui d’initiés ayant des liens avec les services secrets des États-Unis, qu’à celui d’extrémistes arabes se cachant dans les régions montagneuses d’Afghanistan.

Après tout, n’y a-t-il pas fort à parier que si les investigateurs avaient découvert qu’un certain Mohammed Al quelque chose, associé de Ben Laden, était le mystérieux détenteur des ˝put options˝, la découverte aurait aussitôt été révélée publiquement et les journaux l’auraient ensuite clamée haut et fort?

Mentionnons ici l’un des rares mais néanmoins importants développements de l’enquête sur ces ‘put options’ par la SEC (Securities and Exchange Commission – Commission des Fonds et Actions boursières). N’ayant reçu que très peu d’attention, cette histoire fut rapportée par le San Francisco Chronicle dans son édition du 19 octobre 2001.

« Dans le but de simplifier son enquête sur les activités financières suspectées d’avoir des liens avec le terrorisme, la Securities and Exchange Commission a demandé hier aux firmes de placements de participer à un système de partage d’informations novateur impliquant des membres-clés de la communauté financière.

La mesure sans précédents, qui s’aligne avec d’autres demandes faites à l’industrie des services financiers dans la foulée des attaques du 11 septembre, apparaît comme un raffinement important dans les efforts fédéraux pour poursuivre la piste financière.

La SEC a précédemment refusé de commenter sur la nature et la portée de son investigation, mais il est évident que des nombres potentiellement élevés de transactions boursières sur des compagnies ayant été affectées par les attaques sont considérés comme méritant d’être examinés de près. […]

Le geste d’hier de la SEC survient après une période de silence des autorités à propos de ses activités d’investigations. […]

Le système proposé, qui entrerait en fonction immédiatement, délègue utilement des centaines, sinon des milliers de joueurs-clés du secteur public. […]

Dans un communiqué de deux pages émis à ˝toutes les entités reliées aux actions boursières˝ du pays, la SEC demande aux compagnies de désigner du personnel haut placé qui reconnaît ˝la nature délicate˝ du dossier, sur qui elle peut se fier pour ˝appliquer la discrétion appropriée˝ pour agir en tant qu’individus servant de ˝liens˝ entre les investigateurs du gouvernement et l’industrie. […]» W53

À première vue, la manoeuvre peut paraître anodine. Toutefois, lorsqu’on entend Michael Ruppert, ancien policier de Los Angeles familier avec cette procédure, commenter le résultat direct de cette ‘délégation’ de personnel haut placé, certains morceaux du casse-tête prennent alors place. Voici donc les propos de Michael Ruppert, tirés de son livre intitulé Crossing the rubicon.

« […] Lorsqu’une personne se voit déléguée dans une investigation criminelle, ou touchant à la sécurité nationale, il devient alors illégal pour cette personne de révéler publiquement ce qu’elle sait. C’est une manoeuvre brillante. En bout de ligne, ils [les délégués] deviennent des agents du gouvernement et sont contrôlés par les règles du gouvernement plutôt que par leur propre conscience. En fait, ils peuvent être jetés en prison sans aucune audience s’ils parlent publiquement. J’ai vu cette menace sous-entendue à plusieurs reprises lors d’investigations fédérales, des agents des services de renseignements et même des membres du Congrès qui sont liés si fermement par le sceau du secret et certains accords qu’ils ne sont pas en mesure de révéler des activités criminelles au sein du gouvernement par peur d’être emprisonnés. […]» W54

Voilà qui pourrait bien expliquer pour quelle raison une étanche discrétion entoure le sujet des ‘put options’ depuis l’automne 2001. Par conséquent, c’est vers TBRNews, un service de nouvelles alternatives (non corporatif), que nous devons nous tourner pour tenter de lever le voile sur cette affaire.

« Entre le 26 août et le 11 septembre 2001, un groupe de spéculateurs identifié par l’American Securities and Exchange Commission [SEC] comme étant des citoyens israéliens a vendu ˝à découvert˝ une liste de 38 titres dont la valeur était raisonnablement prévisible de chuter suite aux attaques qui allaient bientôt survenir. Les spéculateurs ont opéré sur les marchés boursiers de Toronto, Canada, et de Frankfurt, Allemagne, et leurs profits ont été chiffrés spécifiquement ˝dans les millions de dollars˝. […]

Lynn Howard, une porte-parole du Chicago Board Options Exchange (CBOE), a précisé que l’information sur ceux qui avaient effectué les transactions avait été disponible immédiatement. […]

Howard poursuivit, ˝Le système est si intelligent que même si une nouvelle survient et déclenche un événement sur le marché, on peut retourner dans le temps et les paramètres peuvent être modifiés pour s’ajuster à ce qui nous intéresse. C’est un système très astucieux et instantané. […] La firme qui effectue les transactions et qui est membre doit avoir de l’information vérifiable sur le client sous la règlementation ‘Connaître votre client’ (et nous partageons toute l’information avec la SEC)˝.

Compte tenu de tout cela, au minimum le CBOE ainsi que les régulateurs du gouvernement qui dirigent les investigations secrètes connaissent depuis un certain temps l’identité de ceux qui ont placé les ‘put options’ sur un total de 38 titres dont on pouvait raisonnablement anticiper l’abrupte perte de valeur suite à une attaque similaire à celle du 11 septembre. Le silence du côté des investigateurs pourrait signifier plusieurs choses : soit les terroristes sont responsables pour les ‘put options’ placés sur les titres listés, ou alors d’autres personnes que les terroristes possédaient des informations sur la venue de l’attaque et ont utilisé celles-ci pour récolter un bon magot sur le dos de la tragédie. […]

Il a été rapporté par le Centre Interdisciplinaire, une équipe de spécialistes en contre-terrorisme impliquant des anciens agents des services de renseignements israéliens, que des initiés ont réalisé des profits de près de 16 millions de dollars en vendant ˝à découvert˝ des titres d’American et d’United Airlines, les deux compagnies aériennes utilisées dans les attaques, et de la firme d’investissements Morgan Stanley, qui occupait 22 étages dans le WTC.

Apparemment, aucune des transactions douteuses n’a pu mener jusqu’à Ben Laden puisque ce sujet de nouvelles s’est discrètement éclipsé, laissant plusieurs personnes à se demander si elles ne menaient pas à des firmes ou à des agences de renseignements américaines.

La plupart des transactions passèrent d’abord par la Banque Allemande A-B. Brown, une firme présidée jusqu’en 1998 par A.B. ‘Buzzy’ Krongard, qui est par la suite devenu directeur exécutif de la CIA. […]» W55

N’est-il pas anormal que plus de sept ans après les événements, cet article provenant d’un service de nouvelles alternatives soit celui qui se rapproche le plus de l’identité de certains individus ayant effectué les transactions boursières suspectes? Alors qu’il est indiscutable que la crédibilité des services de nouvelles alternatives n’est généralement pas aussi reconnue que celle des médias corporatifs, que ce soit à tort ou à raison, il apparaissait néanmoins important de citer cet article puisqu’il semble être le seul à indiquer une origine probable aux fameux ‘put options’, soit un groupe de spéculateurs israéliens. Nous reviendrons d’ailleurs un peu plus loin sur le volet israélien.

Examinons ensuite cet article du Washington Post, daté du 8 novembre 2001, qui rapportait que le propriétaire de la maison de courtage First Equity Enterprises, dont les locaux étaient situés au quinzième étage de la tour Sud du World Trade Center, fut accusé de s’être enfui avec plus de 100 millions de dollars appartenant à des investisseurs.

« Plus de 100 millions de dollars provenant de comptes gérés par une maison de courtage du World Trade Center ont été déclarés manquants dans les jours suivant les attaques terroristes, selon une poursuite judiciaire.

La poursuite déposée par Dirk Karreman, de Queensland en Australie, accuse le propriétaire Andre Koudachev de First Equity Enterprises et d’autres administrateurs ˝d’avoir dépensé ou de s’être sauvé (avec l’argent) dans un endroit inconnu présentement˝.

Les 108 millions de dollars appartiennent à 1400 investisseurs de 14 pays, ont rapporté plusieurs médias étrangers. […]

Selon les documents remplis en cour mercredi, des administrateurs ont informé un investisseur 11 jours après les attentats terroristes que Koudachev avait disparu avec l’argent des investisseurs et qu’ils ˝ne le reverraient plus jamais˝. […]

Koudachev est un citoyen russe qui a habité à Moscou pendant les deux dernières années, a dit son avocat, Nathaniel Marmur. Il a quitté New York peu de temps après les attaques du 11 septembre qui ont détruit les bureaux de la maison de courtage du 15e étage du Trade Center. […]» W129

Le quotidien allemand Der Spiegel abordait quant à lui le sujet de manière plus directe.

« Les voleurs furent aussi téméraires que rusés. Peu avant leur fuite du World Trade Center le 11 septembre, les administrateurs de monnaie étrangère de la First Equity Enterprises se sont enrichis de 100 millions de dollars.

La peur et le chaos régnaient dans le sud de Manhattan ce matin-là : de la fumée, des incendies, des gens qui hurlaient, des véhicules de secours, des policiers. Mais les individus entourant le patron de la First Equity, au 15e étage du World Trade Center, travaillaient vite et de manière précise, vidant fébrilement les comptes de leurs clients avant de quitter l’édifice. Leur prime : environ 225 millions de Deutsche Marks.

Voilà les événements, pensent les investigateurs de New York, qui doivent s’être déroulés dans les minutes qui précédèrent l’effondrement de la tour Sud. Selon les rapports des médias américains, tout le personnel de la First Equity a réussi à quitter l’endroit en sécurité. Toutefois, depuis le jour des attaques, le directeur et certains membres haut placés du personnel de la compagnie fondée il y a seulement quatre ans demeurent introuvables. Et les 105 millions de dollars également. […]» W130

À ce jour, Andre Koudachev est considéré comme fugitif et se trouverait en Russie. Au total, huit administrateurs de la First Equity Enterprises et d’Evergreen International Spot Trading, une firme affiliée, ont finalement été trouvés coupables d’accusations reliées à une fraude fiscale s’élevant à plus de 100 millions de dollars (W145). Étrangement toutefois, aucune mention ne fut faite à savoir si des informations privilégiées sur les attaques du 11 septembre furent utilisées dans le complot.

La fuite de Koudachev en Russie, immédiatement après les attaques, ainsi que le moment judicieusement choisi pour vider les comptes de leurs clients soulèvent pourtant certaines interrogations. Koudachev était-il au courant de la venue des attaques, ou avait-il été informé de l’effondrement des deux tours? Il semble que la justice américaine ne jugea pas utile de s’attarder sur le sujet, ou dans le cas contraire, que les médias ne le rapportèrent pas.

Poursuivons avec une histoire parallèle similaire, impliquant également une somme de plus de 100 millions de dollars. Curieusement, d’énormes sommes d’argent furent brusquement acheminées à travers les ordinateurs du World Trade Center quelques instants seulement avant que les avions ne percutent les tours.

Voici ce que rapportait un article de l’agence de presse Reuters, le 17 décembre 2001.

« Des experts informaticiens allemands travaillent actuellement sans relâche pour faire la lumière sur une hausse significative inexpliquée dans les transactions financières complétées juste avant que deux avions détournés ne s’écrasent sur le World Trade Center à New York le 11 septembre.

Des criminels sont-ils responsables de la brusque augmentation des transactions par cartes de crédit qui furent acheminées à travers les systèmes informatiques du World Trade Center peu avant que les avions ne percutent les tours jumelles?

Ou était-ce une coïncidence que des sommes d’argent anormalement élevées, possiblement plus de 100 millions de dollars, furent précipitées dans les ordinateurs pendant que le désastre se déroulait?

Chef de file mondial dans le recouvrement de données, la firme allemande Convar tente de répondre à ces questions en aidant les compagnies de cartes de crédit, les firmes de télécommunications et des comptables de New York à récupérer leurs archives sur des disques durs d’ordinateurs qui furent partiellement endommagés par le feu, l’eau ou une fine poussière.

Utilisant une technologie de déchiffrage au laser innovatrice pour accéder aux données sur les disques durs des ordinateurs endommagés, sur les systèmes centraux retrouvés dans les décombres du World Trade Center et dans d’autres édifices écroulés aux alentours, Convar a récupéré des informations sur 32 ordinateurs supportant l’hypothèse des transactions malhonnêtes lors de la catastrophe.

˝Les soupçons sont que de l’information privilégiée sur les attaques fut utilisée pour exécuter des commandes sur des transactions financières et des autorisations en croyant pouvoir profiter du chaos pour, à tout le moins, bénéficier d’une bonne longueur d’avance˝, a dit Peter Henschel, directeur de Convar. […]

˝Il pourrait s’avérer que les américains se soient laissé aller à une frénésie de magasinage la plus totale lors de ce mardi matin. Mais à ce stade-ci, il y a plusieurs transactions qui ne peuvent pas être expliquées˝, a dit Henschel.

˝Ce n’est pas seulement le volume mais également la taille des transactions qui fut de loin plus élevée qu’à l’habitude pour une journée comme celle-là. Il y a un doute qu’elles puissent avoir été planifiées pour tirer profit du chaos.˝ […]

Richard Wagner, expert dans le recouvrement de données pour la compagnie, a affirmé que des transferts illégaux de plus de 100 millions de dollars avaient possiblement été complétés immédiatement avant, ainsi que pendant le désastre.

˝Il y a un doute que certaines personnes aient profité d’informations privilégiées sur le moment approximatif où les avions s’écraseraient, dans le but de retirer des montants dépassant les 100 millions de dollars˝, a dit Wagner. ˝Ils croyaient que les enregistrements de leurs transactions ne pourraient pas être retracés après que les systèmes centraux aient été détruits.˝ […]

˝Le taux de contamination est élevé. La fine poussière qui se trouvait partout dans le secteur a été compactée sous une forte pression dans les disques durs. Mais nous avons tout de même été en mesure de récupérer 100 pour cent des données sur la plupart des disques durs que nous avons reçus˝, (a dit Henschel).

˝Nous les aidons à découvrir le plus tôt possible ce qui s’est produit avec les ordinateurs le 11 septembre. Je suis certain qu’un jour, nous apprendrons ce qui est arrivé avec l’argent.˝ » K2

Plusieurs nouveaux éléments intéressants se retrouvent dans cet article. Notons d’abord qu’à ce jour, aucun résultat d’enquête n’a encore émergé publiquement dans ce dossier, en dépit du fait que le directeur de Convar affirmait en décembre 2001 avoir récupéré la presque totalité des données.

Mais, le plus improbable dans cette histoire est l’hypothèse selon laquelle les terroristes auraient prévu de tirer avantage de la destruction de la centrale de traitement de cartes de crédit du World Trade Center. Pourquoi est-ce improbable? Parce que pour ce faire, les terroristes devaient d’abord avoir l’assurance que ces systèmes seraient détruits. Auraient-ils poussé l’audace jusqu’à désigner précisément au kamikaze sur quel étage de la tour celui-ci devait s’écraser? Faut-il mentionner une fois de plus que personne ne s’attendait à ce que les édifices s’effondrent, et que par conséquent, sans la destruction totale des tours, il devenait nécessaire que le Boeing percute précisément l’étage où était situé le système central pour l’anéantir.

En supposant que des terroristes arabes soient réellement derrière les attentats, à la base déjà magistralement complexes de par leur seul synchronisme, ne serait-il pas plus vraisemblable que ceux-ci aient été largement satisfaits de réussir à détourner les quatre avions et ensuite atteindre leurs cibles, plutôt que de s’encombrer en plus d’un volet de fraude financière téméraire digne des pires malfrats de la série 007?

Même pour un observateur objectif, une telle machination ne ressemble-t-elle pas davantage à l’oeuvre d’individus familiers avec les rouages des systèmes financiers américains, et surtout, d’individus au courant que les tours s’effondreraient?


Références : http://analysemedia911.blogspot.com/2008/11/rfrences.html

K2 – German firm probes final World Trade Center deals (Reuters/Rediff – 17 décembre 2001)
K3 – Suspicious profits sits uncollected; Airline investors seem to be lying low (San Francisco Gate – 29 septembre 2001)
K6 – Mystery of terror insider dealers (The Independent – 14 octobre 2001)
K7 – Terrorist trade probe widens (Chicago Tribune – 19 septembre 2001)
W45 – Feds: Ex-agent had key data (Newsday – 29 mai 2002)
W46 – Stock adviser knew about 9/11 attacks, US suggests (New York Times – 24 mai 2002)
W47 – Jury finds Elgindy guilty of fraud in stock scheme (AP – 24 janvier 2005)
W53 – SEC wants data sharing system (San Francisco Chronicle – 19 octobre 2001)
W54 – Crossing the rubicon (Michael Ruppert – p.243)
W105 – Let Bin Laden stay free, says CIA man (London Times – 9 janvier 2005)
W119 – Stanley Hall (Remember September 11th 2001)
W120 – Herb Homer (Remember September 11th 2001)
W211 – Chief steps down at Alex Brown (New York Times – 15 septembre 2001)

http://www.reopen911.info/News/2009/04/06/analyse-media-911-les-joueurs-et-les-enjeux-financiers/

Amalgame et insultes dans sa chronique sur France Inter

jeudi 12 mars 2009, par Olivier Bonnet


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Dans sa chronique matinale hebdomadaire sur France Inter du 20 février dernier, qui nous avait échappé, Philippe Val, le patron de (ce qu’il reste de) Charlie Hebdo, abordait le thème du négationnisme. Après des considérations générales sur l’état d’esprit de ceux qui nient les génocides et sur le fait que « la négation des crimes de masse est aujourd’hui tendance » (ah bon ?), il cite le déni de la shoah (mentionnant l’évêque Williamson et Faurisson « montant triomphalement sur la scène du Zénith« , à l’invitation du triste Dieudonné), des livres qui contestent le génocides des Tutsis, « les dizaines de millions de morts de la révolution culturelle chinoise passés sous silence » et les Khmers et les Arméniens, « obligés de se battre pour prouver qu’on les a bien massacrés« . Passe encore à la limite, jusque-là, même si on se demande bien qui consteste l’existence des victimes des communismes chinois et khmer et quel livre nie le génocide des Tutsis, craignant en l’occurrence qu’il ne songe à celui de Pierre Péan – cible à la mode des néo-cons depuis son attaque de Kouchner -, alors que ce dernier ne nie évidemment pas le génocide mais accuse Paul Kagamé, l’actuel chef de l’Etat rwandais, d’être également un génocidaire (de Hutus, lui). Ce qu’il est assurément. Mais comme Val ne nomme pas Péan, accordons-lui le bénéfice du doute. Reste de sérieux dans sa liste, qu’il précise pourtant non-exhaustive, la négation des génocides dont furent victimes les juifs et les Arméniens – ignoble révisionnisme s’il faut le préciser. Mais il fallait à Val une longue énumération, pour montrer à quel point le négationnisme était « tendance » (son postulat de départ), embarquant du coup avec lui la révolution culturelle de Mao et les crimes de Pol Pot, pour faire nombre, avant d’en arriver au dérapage final : « Il parait que les thèses consistant à nier la réalité des attentats du 11 septembre convainquent à peu près 10% de la population française ce qui, sauf leur respect, fait quand même un sacré paquet de sales cons. » Suit pour conclure le réquisitoire d’Internet, habituel chez Val, qui l’accuse d’être l’ « égout idéal par où s’écoule cette pourriture« .

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Alors d’abord, ce n’est pas la réalité des attentats qui est niée mais la version offcielle qu’en a donnée l’administration Bush. La phrase de Val est scandaleusement mensongère, et c’est du reste ce qui lui permet de faire  l’abject amalgame entre la négation de l’holocauste et la contestation des thèses à dormir debout qu’on nous a servies à propos du World trade center. A ce sujet est sorti récemment le film italien Zero, enquête sur le 11 septembre, du réalisateur Franco Fracassi, journaliste et documentariste, avec la participation du député européen Guilietto Chiesa, du prix Nobel de littérature Dario Fo et du dramaturge américain Gore Vidal. Qu’en dit la presse de la péninsule ? « Zéro car il démarre du néant qu’a constitué l’explication officielle proposée par le gouvernement américain sur la tragédie du 11 Septembre… » : La Stampa ; « Un ensemble de contradictions, de lacunes et d’omissions d’une gravité impressionnante. Confirmant que la version officielle prend de plus en plus l’eau de toute part » : Il Corriere della Sera ; « Une enquête journalistique rigoureusement menée » : Il Quotidiano della Sera ; « La méthode d’argumentation est redoutablement bien pensée. D’une grande lucidité et détermination, les idées sont développées de manière très claire » : Mario Sesto, directeur de la partie « hors compétition » du Festival international du film de Rome 2007 ; « Un film à voir ! Pendant deux heures, les voix du prix Nobel Dario Fo, et celles de Lella Costa, Moni Ovadia et Gore Vidal relient images et témoignages, attaquant la version officielle et la réduisant à une mauvaise plaisanterie… » : La Repubblica (2e quotidien italien) ; « La tragédie du 11 Septembre est un sujet toujours brûlant. Zéro, Enquête sur le 11 Septembre aide à faire preuve de bon sens vis-à-vis de ce thème » : journal télévisé de la RAI 1 ; « La bombe, à la Festa del Cinema (le Festival de cinéma de Rome), s’intitule Zéro. Un documentaire incendiaire. Un rythme à couper le souffle. La leçon du documentaire américain est retenue : il est possible de divertir et d’informer dans un même élan dramatique… Les personnes interviewées sont des ingénieurs, pilotes, hommes politiques et ex-agents américains sincèrement patriotes, qui n’ont pas du tout le look d’extrémistes de gauche favorables à ben Laden » : Il Messaggero.

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Y aurait-il ainsi « un sacré paquet de sales cons » dans la presse italienne ? On voit bien qu’il règne en France sur ce sujet tabou une omerta assourdissante. Mais Val est-il vraiment obligé d’insulter 10% de la population française, sur une radio publique financée par leurs impôts, non pas dans l’emportement d’une discussion mais dans une chronique écrite, pensée sciemment ? Et finalement, qui est le plus un « sale con« , celui qui remet légitimement en doute l’abracadabrante version officielle ou celui qui l’avale toute crue, se permettant en outre d’excommunier ses contradicteurs, avec toute sa morgue et son mépris, en les comparant aux négationnistes de génocides ? Tout bien pesé, Val est vraiment « un sacré paquet de sales cons » à lui tout seul.

 

PS : L’illustration représentant Val en uniforme est le dessin réalisé par Plantu en réaction au licenciement de Siné pour antisémitisme, affaire dont l’épilogue fut la relaxe du caricaturiste poursuivi à ce titre par la Licra

http://www.plumedepresse.com/spip.php?article1089

Par Responsables de mission à Jérusalem et Ramallah

1 – Les projets de longue date des Israéliens pour Jérusalem, qui sont actuellement mis en œuvre à un rythme accéléré, sont en train de saper les perspectives d’une capitale palestinienne à Jérusalem-Est et d’une solution durable à deux États. Même si Israël a des préoccupations légitimes en matière de sécurité à Jérusalem, beaucoup de ses actions illégales dans et autour de la ville ont des justifications sécuritaires limitées.

Les «faits sur le terrain» d’Israël – y compris les nouvelles colonies de peuplement, la construction du Mur, les politiques de logement discriminatoires, les démolitions de maisons, le régime de laissez-passer restrictifs et la fermeture continue des institutions palestiniennes – accroissent la présence juive israélienne à Jérusalem-Est, affaiblissent la communauté palestinienne dans la ville, entravent le développement urbain palestinien et séparent Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie. Israël, par des moyens pratiques, poursuit activement l’annexion illégale de Jérusalem-Est.

2 – La création quotidienne de «faits sur le terrain» dans la ville nuit à la crédibilité de l’Autorité Palestinienne et affaiblit le soutien populaire pour les discussions de paix entre les Israéliens et les Palestiniens. En outre, ces actions incessantes compliqueront davantage les accords déjà délicats sur le statut final de la Ville.
De plus en plus de colons israéliens – et de moins en moins de résidents palestiniens – à Jérusalem-Est ne fera que rendre plus difficiles les concessions israéliennes sur Jérusalem.
En outre, l’omniprésence d’Israéliens à Jérusalem-Est rendra la séparation entre Israéliens et Palestiniens beaucoup plus compliquée et difficile à réaliser dans la pratique.
Ainsi, les actions d’Israël dans et autour de Jérusalem constitue l’un des plus graves défis aux initiatives de paix entre Israéliens et Palestiniens.

I – POLITIQUE DE L’UNION EUROPEENNE SUR JERUSALEM EST

3 – La politique de l’Union Européenne sur Jérusalem est basée sur les principes énoncés dans la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, notamment l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la force.
En conséquence, l’UE n’a jamais reconnu l’annexion israélienne de Jérusalem-Est en 1967 ou la Loi fondamentale de 1980 (loi fondamentale sur Jérusalem, capitale d’Israël) qui a fait de Jérusalem la capitale « entière et unifiée» d’Israël.
Les États membres de l’UE ont donc installées leurs missions accréditées à Tel-Aviv. [I]
L’UE s’oppose aux mesures qui pourraient porter préjudice au résultat des négociations sur le statut permanent, consignées dans la troisième phase de la Feuille de Route, telles que les actions visant à changer le statut de Jérusalem-Est.

4 – Dans les conférences tenues en 1999 et 2001, les Hautes Parties contractantes de la Quatrième Convention de Genève ont réaffirmé l’applicabilité de la Convention au Territoire Palestinien Occupé, y compris à Jérusalem-Est, et réitéré la nécessité de respecter pleinement les dispositions de la Convention dans ce territoire.

5 – En Juillet 2004, l’UE a reconnu l’avis consultatif de la Cour Internationale de Justice (CIJ) sur les «conséquences juridiques de la Construction d’un Mur dans le Territoire Palestinien Occupé» et a voté en faveur de la résolution de l’Assemblée Générale adoptée lors de sa dixième session extraordinaire d’urgence qui l’a reconnu.
Si l’UE reconnaît les préoccupations liées à la sécurité d’Israël et son droit à agir en légitime défense, la position de l’UE sur la légalité du Murde séparation coïncide avec l’avis consultatif de la CIJ.

II. COLONIES DANS ET AUTOUR DE JERASULEM-EST

RESUME

6 – La construction de colonies dans et autour de Jérusalem-Est continue à un rythme rapide, contrairement aux obligations d’Israël en vertu du droit international et de la Feuille de route, qui ont été réaffirmés à Annapolis. En 2008, le nombre d’offres à Jérusalem-Est a augmenté de près de 40% par rapport à 2007 [ii].
Sur un total d’environ 470.000 colons dans les territoires palestiniens occupés, il y a actuellement environ 190,000 colons israéliens (40%) qui vivent à l’intérieur de Jérusalem-Est [iii], et plus de 96.000 dans les colonies autour de Jérusalem, dont la majorité vivent dans les grands blocs de colonies tels que Givat Zeev, le bloc d’Etzion et Maale Adumim.

7 – Israël continue à augmenter la colonisation dans et autour de Jérusalem-Est, à les relier par de nouvelles routes et une ligne de tramway:
L’expansion des colonies dans la vieille ville et le bassin historique voisin se poursuit, avec la plupart des efforts se concentrant sur un encerclement de la Vieille Ville à Silwan et dans le bassin historique. Les activités des organisations de colons, y compris l’occupation de maisons palestiniennes, l’achat de biens via des hommes de paille et des fouilles dans les zones sensibles, sont souvent menées en collaboration avec les autorités de l’Etat.
La construction et l’expansion prévues dans les principaux blocs de colonies existants à Jérusalem-Est. Depuis Annapolis, près de 5500 nouveaux logements ont été soumis à un examen public, dont près de 3000 ont été approuvés, ce qui les rapproche de façon significative de leur construction [iv];
La construction et l’expansion prévue du « Grand Jérusalem » – reliant la ville de Jérusalem aux blocs de colonies de Ma’ale Adumim à l’est (y compris le plan E1), Atarot et Neve Yaacov au nord et Beitar Illit au Sud .

La combinaison de ces mesures indique clairement l’intention de séparer l’ensemble de Jérusalem-Est et les blocs de colonies environnants de la Cisjordanie.

VIEILLE VILLE & BASIN HISTORIQUE

8 – Des colonies, relativement peu nombreuses, mais d’un intérêt particulier, sont implantées au cœur des quartiers palestiniens à l’intérieur de la vieille ville (surface totale: 0,9 km2) et dans les environs immédiats (Silwan, Ras al-Amud, a-Tur, Wadi al -Joz, Sheikh Jarrah) avec l’aide du gouvernement. Des preuves écrites existent montrant la complaisance et l’aide monétaire de différents ministères pour la colonisation dans la vieille ville.

9 – Des groupes de colons juifs, tels que El Ad et Ateret Cohanim, utilisent une variété de moyens pour étendre les colonies, souvent avec un financement étranger.
Une méthode utilisée pour l’expropriation de biens palestiniens est la «Loi sur les Biens des Absents. [V] Auparavant appliquée seulement à l’intérieur de la Ligne Verte, la politique a changé au cours des années 1980», et cette loi a été utilisée dans une campagne déguisée du gouvernement dirigé par Ariel Sharon pour viser les propriétés palestiniennes dans la Vieille Ville et à Silwan, et donner ensuite ces propriétés aux colons.
En 1992, ces politiques ont été arrêtés à l’issue d’une enquête d’une commission gouvernementale, puis elle a été reprise par le gouvernement Sharon, en 2002.
Une décision définitive de la Cour suprême israélienne pour résoudre de décisions de justice contradictoires sur la légalité de cette pratique est en attente. [vi] En attendant, des propriétés telles que l’Hôtel Shepherd à Sheikh Jarrah et plusieurs maisons dans la vieille ville restent sous le contrôle de colons.
Une autre méthode consiste à acheter des terres à des Palestiniens, soit directement, soit via des intermédiaires arabes. Dans les deux cas, les Palestiniens résidant dans la maison ne savent pas en général que la maison est vendue à des colons jusqu’à ce qu’ils soient expulsés.
Une troisième méthode consiste à construire dans les quartiers palestiniens. Certaines de ces colonies juives n’ont pas de permis de construire, mais sont rarement démolies- en contraste avec la situation des Palestiniens. [vii]

10 – Selon le Ministère israélien de la Construction et du Logement, il y a actuellement environ 75 familles et 600 étudiants de Yeshiva dans les enclaves de colons dans la Vieille Ville (en dehors du quartier juif).
Il existe également des plans pour construire une grande colonie juive dans le quartier musulman composée de 35 logements. Une nouvelle synagogue dans l’immédiate proximité d’Haram al Sharif/Mont du Temple a été inaugurée en Octobre 2008, augmentant les préoccupations palestiniennes sur les plans à long terme de s’emparer du sanctuaire musulman, ce qui est ouvertement encouragé par certains groupes de colons.
En outre, il existe environ 60 autres familles de colons à Silwan, juste à l’extérieur des remparts de la Vieille Ville (dont un certain nombre ont été acquises récemment) avec des activités récemment élargies au Mont des Oliviers, où l’année dernière, deux maisons ont été prises.
Une parcelle de 29 dounam (2,9 ha) connue sous le nom de « Kerem Al-Mufti » a été confisquée par l’Administration des Terres Israélienne après que des promoteurs palestiniens aient coordonné un développement du secteur privé du site, et l’ait loué à l’organisation de colons, Ateret Cohanim. [viii]

11 – Les incursions dans le Haram Al Sharif, le Mont du Temple par des groupes de colons radicaux ont augmenté en 2008. En particulier pendant la haute saison des fêtes juives, les colons ont fréquemment défilé sur l’esplanade d’Haram Al Sharif, parfois avec la protection des forces de sécurité israéliennes, dans ce qui semblait être une démonstration de force, ce qui conduit parfois à des affrontements avec les Palestiniens.

12 – La colonisation actuelle autour de la vieille ville indique un projet afin de créer une contiguïté territoriale entre l’Anneau Intra-muros de colonies et la Vieille Ville. Plusieurs propriétés palestiniennes ont été ciblées par les différents groupes de colons, parmi lesquelles l’hôtel Shepherd Hotel et Kerem Al-Mufti à Sheikh Jarrah, ainsi que de nombreuses propriétés dans Silwan et ailleurs.
Le cas le plus frappant est celui de la famille Al-Kurd à Sheikh Jarrah, qui a été expulsée le 9 Novembre 2008 de sa maison, qui lui avait été attribuée par l’UNRWA en 1956, après que la Haute Cour israélienne ait publié un ordre d’expulsion.
Les colons, en faisant valoir leur droit à la propriété du terrain sur la base d’allégations de propriété avant 1948, a immédiatement pris le contrôle de la maison.

ANNEAU INTRA-MUROS DE COLONIES

13 – Il y a actuellement environ 190,000 colons israéliens vivant dans les grandes colonies situées à l’intérieur des limites municipales, [ix], tels que Pisgat Ze’ev, Har Homa et Gilo. L’expansion des colonies dans ces secteurs se poursuit à un rythme rapide.

14 – Depuis Annapolis, la construction de près de 3000 logements a été approuvée à Har Homa, Pisgat Ze’ev, Talpio Est, Gilo et Ramot, et 1700 d’entre eux ont obtenu des financements. D’autres projets ont été soumis à l’examen public, ce qui représenterait plus de 3000 nouveaux logements s’ils sont approuvés et financés.
Sur les projets approuvés et en attente, plus de 3000 logements sont destinés à Givat Hamatos [x]. Certains de ces colonies (comme Neve Ya’acov Est) se développeront au-delà même des frontières municipales de Jérusalem, et donc en Cisjordanie. Ces activités risquent de modifier le caractère et le statut de Jérusalem-Est.

15 – L’expansion des colonies se poursuit, elle aussi, au cœur de la population palestinienne, avec de nouvelles constructions dans la colonie de Ma’aleh Zeitim à Ras Al-Amoud et dans la colonie de Nof Zion à Jabal Mukabbar et des plans d’expansion à Sheikh Jarrah, Abu Dis et Silwan [xi]

ANNEAU EXTERIEUR DE COLONIES

16 – Environ 96.000 Israéliens vivent dans les colonies de Cisjordanie autour de Jérusalem. La plus contestée de ces colonies est celle de Maale Adumim (31000 hab.), qui représente environ un tiers de la population de l’anneau extérieur de colonies (voir ci-dessous). D’autres colonies à l’extérieur des limites municipales comprennent Givat Ze’ev (11000 hab.) et Givat Benjamin (2850 hab.) également connue sous le nom d’ »Adam »).
Des rapports sur des projets d’expansion dans les colonies de Givat Benjamin et d’Har Gilo, ainsi que la construction de plusieurs milliers de logements dans la zone industrielle d’Atarot ont été publiés par des ONG informées mais n’ont pas encore été officiellement confirmés.

17 – La surface totale du bloc d’Adumim et du plan E1 inclus dans le tracé actuel de la barrière (tel qu’il a été approuvé par le gouvernement israélien en avril 2006) couvre 61 km2.
Le plan E1 prévoit la construction d’une nouvelle colonie israélienne en Cisjordanie (Eizariya Az-El Zaim, A-Tor et Issawiya) avec 3500 logements, une zone industrielles, deux postes de police, une infrastructure à grande échelle, un développement commercial et des installations de loisirs. La quasi-totalité de la construction a été interrompue en 2004 suite à une intense pression internationale – en particulier des États-Unis.
Cependant, la construction d’un poste de police et certaines infrastructures de transport a été achevée. En avril 2008, le quartier général de la police du District de « Judée et Samarie » a été transféré dans E1.
À cette époque, un projet gouvernemental destiné à remettre l’ancien siège de la police de Ras El Amud à des colons a été annulé, apparemment en raison de la pression internationale.

18 – Les mesures israéliennes dans et autour de la zone Adumim/E1 sont l’un des défis les plus importants pour le processus de paix israélo-palestinien.
L’achèvement du Mur et du plan E1 établira une contiguïté territoriale israélienne entre le bloc de colonies d’Adumim et Jérusalem, tout en coupant en deux la Cisjordanie et séparera Jérusalem-Est de son arrière-pays.
En outre, la mise en œuvre de ce plan entravera encore plus le développement urbain palestinien, en privant Jérusalem-Est de la plupart des zones encore vacantes disponibles pour la croissance économique et démographique.

INFRASTRUCTURE DES TRANSPORTS

19 – La construction d’un tramway reliant les quartiers arabes de Jérusalem-Est et les colonies de peuplement israéliennes au centre de Jérusalem-Ouest s’est poursuivie sans relâche tout au long de 2008.
Le tracé actuel du tram passe par le quartier arabe de Shu’fat (environ 20000 hab.), et relie les colonies israéliennes de Pisgat Ze’ev et de Neve Yaacov (respectivement environ 40000 et 20000 habitants) au nord-est de Jérusalem.
Le tramway va considérablement augmenter les coûts de la séparation de ces zones de Jérusalem-Ouest et de la séparation entre elles.

20 – Israël construit également une route de contournement de Jérusalem-Est, qui reliera des agglomérations palestiniennes à l’extérieur du Mur au nord et au sud de Jérusalem. Le but apparent de cette route est d’assurer «une continuité des transports» pour les Palestiniens vivant au Nord et au Sud de la Cisjordanie qui iront de Ramallah à Bethléem en passant par des tunnels, sans passer par Jérusalem-Est.
Dans un avenir proche, l’achèvement de cette route de contournement pourrait être utilisé par Israël pour prétendre que la « continuité » entre le nord et le sud de la Cisjordanie a été établi, et que la construction de E1 n’est plus un problème pour le « tissu de vie des Palestiniens»

21 – La route est séparée par un mur parallèle à une route qui est réservée à l’utilisation des véhicules israéliens. Cette route parallèle relie la colonie de Cisjordanie, Ma’aleh Adumim à Jérusalem.

22 – En outre, des confiscations de terres pour une autre route de contournement réservée au trafic palestinien ont eu lieu au sud de la zone Adumim/E1. Cette route complètera celle en construction qui déviera le trafic entre Bethléem et Jéricho à l’extérieur de Ma’aleh Adumim. Source: Ir Amim

23 – L’effet cumulatif de ce nouveau quadrillage de routes permettra à Israël d’interdire la circulation de tous les Palestiniens dans la zone Adumim/E1. Les Bédouins ont déjà été déplacés de cette région.

III – BARRIERE DE SEPARATION/MUR

24 – La barrière de séparation et le régime de laissez-passer qui l’accompagne continue d’avoir de graves implications humanitaires, sociales et économiques sur la vie des Palestiniens. En Juillet 2008, OCHA indiquait que 409 kilomètres (57%) sur la longueur totale prévue de 725 km pour le Mur (le double de la longueur de la Ligne Verte) étaient achevés et que 9 autres pour cent étaient en cours de construction.
Le Mur est constitué de dalles de béton de neuf mètres de haut autour des villes et des clôtures techniques dans les zones rurales avec tout le long des routes d’accès pour les militaires. En moyenne, le Mur/Clôture fait 60 mètres de large.

25 – Lorsque les plans de la barrière ont été approuvés en 2002, l’objectif était de fournir une barrière de sécurité temporaire pour empêcher les attentats-suicides en Israël par des militants palestiniens.
La présence du mur et le régime des laissez-passer sont destinés à limiter la circulation des Palestiniens en Israël. Toutefois, 86% du tracé prévu du Mur, y compris à Jérusalem-Est se trouve à l’intérieur de la ligne d’armistice de 1949 (Ligne Verte) c’est-à-dire en Cisjordanie.
Le Mur s’écarte de la Ligne Verte pour inclure près de 80 colonies de peuplement israéliennes, dont 12 à Jérusalem-Est, qui abritent 385.000 colons israéliens du côté israélien du Mur. Israël a à maintes reprises déclaré clairement qu’il avait l’intention de maintenir ces colonies et les 240 kilomètres carrés de terres qu’il a annexé (8,5% de la Cisjordanie) en vertu de tout accord sur le statut final.
Le Mur dans la région de Jérusalem annexe de facto 3,9% de la Cisjordanie. Ainsi, il n’est pas difficile de comprendre les préoccupations de nombreux Palestiniens que le Mur de séparation sera la future frontière avec l’État d’Israël.
En effet, en Septembre 2008, le vice-Premier ministre, Haim Ramon, a même déclaré que « le Mur était la nouvelle frontière orientale d’Israël».

26 – En englobant ces colonies de peuplement illégales, le mur de séparation sépare 285.000 Palestiniens, y compris Jérusalem-Est, de la Cisjordanie.
Bien qu’il ne soit pas terminé, le Mur est déjà en train de créer des difficultés géographiques et bureaucratiques pour des centaines de milliers de Palestiniens. Certaines villes à l’intérieur du Mur sont entourées sur trois ou quatre côtés par le mur, limitant ainsi l’accès de la population au reste de la Cisjordanie et rendant toute expansion naturelle presque impossible.
Dans d’autres secteurs, le Mur pénètre dans Jérusalem-Est en s’éloignant des frontières municipales pour laisser des zones palestiniennes densément peuplées, comme le camp de réfugiés de Shuafat, en Cisjordanie. Dans certains cas, il passe complètement dans le centre de villes comme à Abou Dis, à Jérusalem-Est pour séparer entre elles les communautés palestiniennes.

27 – Plus le Mur est construit, plus le régime de laissez-passer imposé aux Cisjordaniens est renforcé. Ces restrictions limitent la vie quotidienne des Palestiniens, ce qui en retour augmente la frustration et peut engendrer l’extrémisme.
Pour la minorité des laissez-passer accordés, l’accès à Jérusalem-Est et en Israël se fait par un nombre limité de portes désignées et de checkpoints actuellement ouverts sur une base quotidienne, hebdomadaire et/ou saisonnière.
Beaucoup de portes se trouvent dans les zones rurales afin de permettre aux agriculteurs d’accéder à leurs terres situées de l’autre côté du Mur.
Toutefois, seuls environ 20% des agriculteurs ont obtenu des laissez-passer et les horaires d’ouverture des portes sont limités, ce qui limite le temps pendant lequel ils peuvent travailler sur leurs terres. Cela a un grave impact sur les économies rurales.

28 – La zone entre le Mur et la Ligne Verte a été déclarée Zone Militaire Fermée. Tout Palestinien de plus de 12 ans vivant dans le secteur doit obtenir un permis de séjour permanent pour y séjourner.
Lorsque le Mur sera entièrement construit, on estime que 35.000 Palestiniens auront besoin d’un permis de séjour pour vivre dans leur propre maison.

29 – Le régime des laissez-passer a également eu des effets négatifs dans d’autres domaines. Depuis Septembre 2000, il y a eu une baisse de 70% du nombre d’étudiants inscrits dans le Campus de Beit Hanina de l’Université Al Quds à Jérusalem-Est.
De moins en moins de Palestiniens chrétiens et musulmans sont en mesure d’accéder aux sites religieux à Jérusalem.
Pendant le Ramadan, Israël met souvent en place des limites d’âge pour les Palestiniens qui souhaitent se rendre à Haram al Sharif.
Des preuves indiquent que l’économie de Jérusalem-Est et des villes cisjordaniennes telles que Bethléem a également diminué maintenant que les clients n’ont plus accès aux marchés et aux services.
Les marchandises pour l’exportation vers Israël et à l’étranger sont régulièrement retenues ou refoulées aux checkpoints et dans de nombreux cas les produits périssables pourrissent au soleil.
Récemment, le vin d’autel qui était produit depuis 125 ans par un ordre catholique romain dans une cave de Bethléem, n’a pas été autorisé à passer par crainte que cela constitue un risque pour la sécurité.

30 – Lles hôpitaux de Jérusalem-Est qui fournissent des soins de santé spécialisés, comme des soins contre le cancer et des dialyses, qui ne sont pas disponibles en Cisjordanie, ont également de plus en plus de difficultés à fournir des services aux malades. 70% de leurs patients sont des Cisjordaniens qui ont besoin d’un laissez-passer pour venir à Jérusalem afin de se faire soigner.
Ces laissez-passer sont souvent retardés ou accordés pour une seule journée quand des visites nocturnes ou répétées sont nécessaires.
Depuis Juillet 2008, l’ensemble du personnel médical et les malades qui vivent en Cisjordanie, mais qui ont des laissez-passer pour venir à Jérusalem, ne sont autorisés qu’à franchir les checkpoints de Qalandiya et Zeitun. Ce changement a été appliqué en réponse aux prétendues attaques terroristes à Jérusalem au cours de l’été.
Les Palestiniens doivent se rendre en voiture jusqu’aux checkpoints et attendre dans de longues fils d’attente pour les franchir à pied avant de trouver un moyen de transport de l’autre côté ou de voyager dans des bus spéciaux.
Ces politiques font rater de nombreux rendez-vous aux malades et au personnel médical et ont de graves répercussions sur les prestations de soins de santé aux Palestiniens.

IV – RESTRICTIONS IMPOSEES AU LOGEMENT DES PALESTINIENS ET DEMOLITIONS DE MAISONS

31 – La municipalité de Jérusalem est responsable de la fourniture de services à Jérusalem-Est. Les Palestiniens de Jérusalem-Est représentent 34% de la population de Jérusalem, mais seuls entre 5 et 10% [xii] du budget municipal (selon le modèle qui est suivi) sont dépensés dans les zones palestiniennes.
Les zones palestiniennes de la ville sont caractérisées par de mauvaises routes, peu ou pas de nettoyage des rues, des systèmes d’égouts limités, peu de services publics comme des parcs, des trottoirs, des dispensaires, des bibliothèques, des centres communautaires, des clubs de jeunes, des terrains de sport, des terrains de jeux ou des salles de classes suffisantes et l’absence d’espaces publics bien entretenus.
C’est est en contraste avec les zones où vivent les Israéliens à Jérusalem Ouest et dans les colonies de Jérusalem-Est. La fourniture de services dans ce qui est, selon la définition d’Israël, une seule municipalité, reflète des pratiques discriminatoires.

32 – La municipalité impose de sévères restrictions à la construction de logements palestiniens à Jérusalem-Est. Elle ne délivre des permis de construire que pour les zones qui ont des plans d’urbanisme.
Depuis qu’Israël a annexé Jérusalem-Est, plus de 35% de son territoire a été exproprié (plus de 24 km ²). Parmi les autres secteurs, beaucoup ne sont pas classés comme zones résidentielles.
Dans les zones classées artificielles, le développement a été artificiellement « limité » – avec l’objectif de «maintenir un équilibre démographique», laissant seulement 12% de Jérusalem-Est (dont la plupart étaient des terrains appartenant à des Palestiniens) aux besoins résidentiels des Palestiniens.
Ces 12% de terrains palestiniens dont déjà fortement construits, et donc les Palestiniens construisent sur ces terrains (pour lesquels ils paient des taxes municipales et autres), sans permis de construire.
Ils n’ont pas d’autre choix que d’adopter des comportements illégaux contre leur gré, voire, dans certains cas, après avoir dépensé des milliers de dollars pour déposer des demandes aux autorités de l’urbanisme et embaucher des avocats afin de tenter de construire légalement.
Au cours des dernières années, les Palestiniens ont obtenu moins de 200 permis de construire par an, et même ils ont du attendre plusieurs années et sont souvent très coûteux.
L’augmentation de la population palestinienne signifie que de nombreuses nouvelles maisons palestiniennes sont construites sans permis de construire [xiii] et sont donc considérées comme « illégales » par les autorités israéliennes (bien que dans le cadre de la 4ème Convention de Genève, les puissances occupantes ne peuvent pas étendre leur juridiction au territoire occupé).

33 – Depuis 2004, environ 400 maisons ont été démolies. Les «démolitions administratives» se sont également intensifiées depuis Annapolis, en particulier dans et autour de Jérusalem.
Selon le Comité israélien Contre les Démolitions de Maisons (ICAHD), depuis Annapolis, les autorités israéliennes ont démoli 95 maisons à Jérusalem-Est, sur un total de 330 maisons démolies dans les territoires palestiniens occupés (ce qui représente une augmentation globale de 25% au cours de la période des 11 mois avant Annapolis).
420 maisons sont actuellement menacées de démolitions dans le quartier du Mont des Oliviers. Une procédure judiciaire temporairement a stoppé 300 démolitions.
Au cours de la première semaine de Novembre, de nouvelles démolitions ont eu lieu dans le quartier de Silwan, dans le cadre des 80 ordres de démolition prévue par les autorités israéliennes en Juin 2005, en affirmant que ce sont des structures illégales.
Si elles sont effectuées, ces démolitions déplaceront 1000 personnes, dont plus de 700 enfants à Silwan
. Le nombre d’ordres de démolition en suspens qui doivent encore être appliquées à Jérusalem-Est est d’environ 1000.

34 – Les démolitions de maisons dans Jérusalem-Est occupée sont illégales en vertu du droit international, n’ont aucun but évident, ont de graves répercussions humanitaires et alimentent l’amertume et l’extrémisme. L’UE a adopté une déclaration sur cette question le 10 Novembre 2008 et a exprimé sa préoccupation aux autorités israéliennes via une démarche officielle auprès du Ministère israélien des Affaires Etrangères le 1er Décembre 2008.

V- CARTES D’DENTITES, ACCES ET STATUT DE RÉSIDENCE

35 – Les Palestiniens de Jérusalem-Est possèdent des cartes d’identité israéliennes bleues qui leur donnent le droit de vivre en Israël (en pratique, à Jérusalem-Est), mais ni de voter aux élections nationales israéliennes ni d’avoir un passeport israélien.
Le renouvellement de ces cartes d’identité bleues est un long processus qui doit être effectuée auprès du bureau du Ministère israélien de l’Intérieur à Jérusalem-Est.
Contrairement à la citoyenneté, le statut de résident expire au bout de sept ans, pour les personnes résidant à l’étranger. Donc, les habitants de Jérusalem qui se déplacent à l’étranger risquent de perdre de façon permanente leur statut de résidents de Jérusalem et les droits qui vont avec.
Une nouvelle loi adoptée en Juillet 2007 par la Knesset israélienne refuse de façon explicite les droits sur la base de l’origine nationale. Selon des ONG israéliennes, telles que Hamoked et Betselem, cette loi est « raciste et discriminatoire» [xiv].

36 – Selon la politique israélienne du « centre de vie», les titulaires palestiniens de la carte d’identité bleue trouvés vivant ou travaillant à l’extérieur de Jérusalem-Est, par exemple à Ramallah, perdront leur carte d’identité (et donc leurs droits de résidence à Jérusalem).
Les titulaires palestiniens de la carte d’identité bleue se trouvant à l’extérieur du Mur ont de plus en plus de difficultés à accéder à Jérusalem-Est, ce qui les oblige à accéder à l’éducation, aux services médicaux et religieux dans le reste de la Cisjordanie. Cette politique a de graves conséquences humanitaires.
Les couples dont un conjoint possède une carte d’identité bleue de Jérusalem et l’autre une carte d’identité verte de Cisjordanie, se retrouvent dans une position précaire.
Bien que, techniquement, Israël autorise le transfert du statut de la carte d’identité bleue aux conjoints et aux enfants, le processus est trop lent et compliqué, ce qui met la famille sous une pression extrême. Depuis le début de la deuxième Intifada, Israël a gelé tous les programmes de regroupement familial.

37 – Une application grandissante de la politique du «centre de vie» et la construction du Mur autour de Jérusalem, a conduit à une deuxième vague d’ »immigration » des titulaires de la carte d’identité bleue vers la ville.
Les détenteurs palestiniens de la carte d’identité de Jérusalem se déplacent vers des zones situées du côté ouest du mur et dans la vieille ville afin de préserver leurs droits de résidence, ce qui entraine une rapide augmentation des loyers dans les secteurs de Jérusalem-Est, à une surpopulation et à une pénurie de logements. Ces facteurs risquent de dégrader encore plus l’environnement urbain.

38 – Les Palestiniens qui ont des cartes d’identité vertes de Cisjordanie ou de Gaza doivent demander un laissez-passer pour entrer à Jérusalem-Est. Même Les habitants de Cisjordanie ou de Gaza qui travaillent régulièrement à Jérusalem-Est, doivent renouveler ces laissez-passer tous les trois mois.
Les titulaires d’une carte d’identité de Cisjordanie qui obtiennent des laissez-passer pour entrer à Jérusalem sont soumis à un certain nombre de conditions, par exemple, une limite de temps pour les heures qu’ils peuvent passer à Jérusalem, et une interdiction d’y conduire ou d’y passer la nuit.
L’accès entre Jérusalem et la Cisjordanie est devenu de plus en plus difficile aussi bien pour les détenteurs de carte d’identité de Cisjordanie que pour ceux qui ont une carte d’identité de Jérusalem.

39 – Une plus stricte application de la politique israélienne actuelle a entrainé également le refus d’entrée par Israël à des épouses étrangères de Palestiniens et à des étrangers désireux de visiter ou de travailler dans les territoires occupés sur les passages frontaliers avec Israël et les Territoires occupés.
En outre, et au mépris du principe général de réciprocité, certains des étrangers à qui Israël a refusé l’entrée sont des titulaires de passeports de l’UE, alors que les citoyens israéliens ne font face à aucune restriction quand ils circulent dans l’Union Européenne.

VI- INSTITUTIONS PALESTINIENNES

40 – Au mépris des dispositions de la Feuille de Route, qui prévoit leur réouverture [xv], le Ministère israélien de la Sécurité intérieure a renouvelé, le 8 Février 2008 et le 5 août 2008, l’ordre de fermeture des institutions palestiniennes à Jérusalem-Est qui ont été fermées en 2001, en affirmant qu’elles étaient affiliées à l’Autorité Palestinienne, et donc en violation des accords d’Oslo.

41 – Depuis 2001, une dizaine d’institutions palestiniennes à Jérusalem-Est sont toujours fermées, alors qu’elles jouent un rôle essentiel pour la société civile palestinienne, dans les domaines économiques, sociaux et culturels, en particulier: la Maison d’Orient, la Société des Etudes Arabes, la Chambre de Commerce et d’Industrie Arabe, le Centre Palestinien pour le Développement de micro-projets, le Haut Conseil Arabe du Tourisme.

42 – La «Nouvelle Maison d’Orient », communément appelée « Maison d’Orient » qui a été créée à la fin des années 70, sous la direction du philanthrope palestinien Faisal Husseini, a été la principale institution de la société civile à Jérusalem-Est.
Elle servait de siège officieux de l’OLP à Jérusalem, et comprenait 12 départements, couvrant une variété de domaines (caritatif, social, culturel, économique).
Elle fournissait également une assistance financière et matérielle aux Palestiniens de Jérusalem qui étaient exclus des systèmes de santé et de sécurité sociale israéliens, à ceux qui ne s’en sortaient pas pour payer des taxes ou des frais d’éducation, ainsi que ceux qui étaient victimes de démolitions de maisons.

43 – Créée en 1936, la Chambre de Commerce et d’Industrie Arabe a joué un rôle important dans le domaine économique, en fournissant des services juridiques et administratifs, en facilitant la participation des entreprises et des hommes d’affaires locaux aux foires et expositions nationales et internationales, en promouvant les produits locaux et en créant des opportunités d’investissements.

44 – En outre, les autorités israéliennes ont fermé en 2008 plusieurs autres institutions palestiniennes à Jérusalem-Est, en particulier le Culture Forum Organization à Sur Baher, fermé le 4 Février 2008, et le Conseil Palestinien du Logement, spécialisé dans le financement du logement social, fermé le 2 Juillet 2008.

45 – Même si certaines d’entre elles ont réussi à poursuivre leurs activités en déplaçant leur siège en dehors de Jérusalem, la fermeture de ces institutions ont de très profonds effets négatifs sur la société palestinienne à Jérusalem-Est, en particulier depuis que les manifestations publiques organisées par la société civile palestinienne dans Jérusalem-Est sont régulièrement interdites.
Depuis Annapolis, les autorités israéliennes ont interdit une trentaine d’événements et de rencontres palestiniennes à Jérusalem-Est.
En particulier, en Mars 2008, une réunion pour le lancement de la manifestation « Jérusalem, capitale culturelle du monde arabe 2009», a été interdite par les autorités israéliennes.
Le fait de viser la plupart des institutions et activités palestiniennes laïques et modérées dans la ville contribue à créer un vide institutionnel à Jérusalem-Est en laissant la place aux forces radicales et religieuses.
En outre, la fermeture prolongée des institutions palestiniennes à Jérusalem-Est préjuge le résultat final des négociations sur le statut de la ville.

VII – LIBERTE RELIGIEUSE

46 – Comme indiqué ci-dessus, les Chrétiens et Musulmans vivant à l’Est de la barrière/Mur de séparation sont de moins en moins capables d’accéder aux lieux saints de Jérusalem-Est. Les laissez-passer ne sont accordés qu’en nombre limité, à l’occasion d’une grande fête.
De plus, les hommes de moins de 45 ans, même s’ils peuvent entrer dans Jérusalem, sont rarement autorisés à accéder à Haram Al-Sharif dans la Vieille Ville (un site considéré comme le troisième lieu le plus saint de l’islam). En fait, Israël exerce effectivement un droit de veto sur qui entre dans le complexe.
Des caméras ont été placées à l’entrée des autres portes d’Haram Al-Sharif, pointant vers l’intérieur de l’esplanade et des membres de la sécurité israélienne sont postés à l’entrée de toutes les portes afin de déterminer qui peut y accéder.
En outre, de par leur contrôle de la Porte des Maghrébins, Israël impose un afflux de touristes irrégulier sur le Haram, sans négociation préalable avec le Waqf, l’Autorité Islamique Jordanienne qui a juridiction sur l’esplanade.

47 – La Vieille Ville et le Bassin Saint sont soumis à d’importantes fouilles israéliennes unilatérales, y compris à Haram Al-Sharif/Mont du Temple. En outre, au cours des dernières années, les Autorités des Antiquités Israéliennes ont de plus en plus « privatisé » les droits aux excavations en les confiant à des organisations non-gouvernementales israéliennes associées aux organisations de colons extrémistes.
Plusieurs sites de fouilles dans le bassin Saint sont désormais exploités et co-financés par des organisations de colons privées ou à des institutions extrémistes, dont Ateret Cohanim, le Fonds du Patrimoine du Mur des Lamentations, le Mont du Temple et El Ad.[xvi] Les liens entre l’expansion des colonies et les excavations de « tunnels archéologiques » dans des zones sensibles sont particulièrement préoccupantes.
Ces entités privées ou quasi-privées ont obtenu des responsabilités souveraines pour les activités de fouilles dans plusieurs zones sensibles au niveau religieux du Saint-bassin, y compris à la Porte des Maghrébins, sous la Porte de Damas, près du Mur des Lamentations et à Silwan.
Ces pratiques privatisées et, souvent opaques, risquent d’ébranler le statu quo archéologique dans et autour de la vieille ville, ainsi que de contribuer à l’accroissement de la méfiance et des tensions entre les communautés religieuses dans la ville.
Les projets en cours ne tiennent pas compte des lieux saints chrétiens et musulmans. Même s’ils ne nuisent pas directement à ces lieux saints, ils menacent leur viabilité, leur intégrité et le domaine public à proximité immédiate.
L’UNESCO a toujours encouragé Israël à se conformer aux déclarations internationales sur la protection du patrimoine mondial sous occupation. [xvii] De cette manière, l’archéologie devient un outil de motivation idéologique dans une lutte nationale et religieuse menée d’une manière qui modifie l’identité et le caractère de la ville et menace de compromettre sa stabilité.

48 – En Janvier 2008, les fouilles ont commencé en vue de la construction d’une synagogue dans le tunnel du Mur des Lamentations, à sept mètres sous le quartier musulman, au niveau de la route de l’époque romaine. Il est immédiatement adjacent au Haram Al Sharif/Mont du Temple. Les Autorités des Antiquités Israéliennes sont profondément impliquées dans sa planification et sa construction.

49 – En 2008, la construction de la synagogue Ohel Yitzhak a commencé sur la place du Mur des Lamentations, dans l’immédiate proximité du Haram al Sharif/Mont du Temple. Un tunnel déjà creusé reliera cette synagogue au tunnel du Mur des Lamentations.

50 – En 2005, Israël a annoncé la construction d’une nouvelle rampe à la Porte des Maghrébins, officiellement pour améliorer l’accès aux touristes, mais suffisamment solide et large pour assurer la sécurité des véhicules. Le travail a commencé, malgré les protestations du Waqf.
La commission d’urbanisme régional israélienne a décidé en Juillet 2008 de modifier le projet initial afin de conserver toutes les strates historiques ou les vestiges archéologiques situées sous la nouvelle rampe – y compris les restes du quartier moderne des Maghrébins – et de ne pas de construire une synagogue à cet endroit, comme prévu initialement.
Toutefois, la procédure d’urbanisme est toujours en cours, et l’on pourrait craindre que – même si la politique actuelle est maintenue – la zone de prière du Mur des Lamentations pourrait être étendue à proximité de la nouvelle rampe d’accès, au lieu de mettre en évidence les vestiges musulmans.
L’autorité islamique craint également un agenda caché du Fonds du Patrimoine du Mur des Lamentations qui pourrait changer le modèle de circulation par la Porte des Maghrébins et augmenterait l’accès des Israéliens à Haram Al-Sharif/Mont du Temple, sans coordination préalable avec le Waqf.

51 – En outre, Israël a empiété sur les droits des Églises chrétiennes pour opérer librement à Jérusalem, dans un certain nombre de façons.

52 –
Les Églises chrétiennes ont, pour diverses raisons, des difficultés dans l’obtention ou l’extension de visas à long terme, surtout pour les prêtres. Depuis 2002, les prêtres et les membres de communautés religieuses catholiques demandant des visas à long terme aux autorités israéliennes, en particulier les ressortissants des pays du Tiers Monde, et encore plus en particulier ceux d’origine arabe, sont soumis à des procédures longues et compliquées avec des résultats très limités.
Dernièrement, la durée du visa a été réduite à une période maximale d’un an. De plus, des visas à entrées multiples ont été progressivement supprimés, sauf pour les dignitaires qui nécessitent une demande spéciale.
Ces mesures restrictives affectent fortement le fonctionnement des institutions des Eglises qui ont plus de difficultés à faire venir des membres de la communauté venant d’Etats arabes. Aucune des demandes présentées par le Patriarcat Latin n’a reçu de réponse à ce jour.

53 – La Résolution 181 de l’Assemblée Générale des Nations Unies de 1947 ( « le Plan de Partage ») précise qu’aucune taxe ne doit être perçue pour un lieu saint, un édifice ou un site religieux qui a été exempté de l’impôt à la date de la création de l’Etat.
En décembre 2008, Israël a adopté une loi imposant des taxes aux propriétés religieuses qui en avaient été exonérées jusqu’à présent mais à taux réduit pour les locaux utilisés exclusivement pour le culte.
Dans certains cas, Israël demande le paiement rétroactif des taxes
. La plupart des Eglises ne seraient pas en mesure de les payer.
Par exemple, si les différents hôpitaux et institutions sociales, géré par les Eglises de Jérusalem étaient forcés de le faire, leur avenir est incertain. Bon nombre de ces hôpitaux offrent des soins spécialisés pour les Palestiniens qui ne sont pas disponibles dans les autres parties de la Cisjordanie.

54 – La capacité des Eglises locales à orienter les pèlerins et les fidèles à l’intérieur des lieux saints, n’a jamais été sérieusement remise en question jusqu’à récemment.
Pour l’accomplissement de cette mission, les Eglises délivrent depuis de nombreuses années des « cartes vertes » au clergé et aux principaux guides des pèlerins dans les lieux saints.
Le Ministère israélien du Tourisme remet de plus en plus en question cette pratique et essaye de la réduire ou de la supprimer par diverses mesures administratives.
Il semble que le Ministère israélien du Tourisme considère les lieux saints comme toute autre attraction touristique ou «patrimoine national» et, par conséquent, veut mettre en place les règles appliquées à tout site du « patrimoine national », en refusant de reconnaître le caractère essentiellement religieux des lieux saints pour les chrétiens.
À l’intérieur de l’église du Saint-Sépulcre, les fonctionnaires du Ministère israélien du Tourisme, ont tenté, à diverses reprises, d’empêcher des étrangers ou des locaux de guider les groupes de pèlerins qu’ils accompagnaient, sous prétexte qu’ils n’étaient pas officiellement enregistrés comme guides israéliens.

55 – La vitalité des petites communautés et institutions religieuses dévoilent des questions qui transcendent celles de la liberté religieuse, aussi importantes soit-elles. Le déclin des minorités religieuses, à Jérusalem, menace sa diversité historique, son héritage, et son importance emblématique en tant que lieu où les civilisations se rencontrent au lieu de se confronter.

Source : http://www.poica.org/
Traduction : MG pour ISM
Publié par : reopen911 | mars 18, 2009

Analyse sur les effondrements au WTC le 11 Septembre 2001

Des images qui ne laisse plus aucun doute à toute personne dotée d’un esprit logique.

http://www.reopen911.info/video/analyse-des-effondrements-des-twin-towers-du-wtc.html

Caractéristiques

  • VidéosInterview & Conférence
  • 2mn – anglais sous-titré fr
  • Thème : Les médias et le 11 Septembre
  • Filmé/Sortie le
  • Intervenant(s) : Jack Blood, présentateur du Radio-Show « Deadline Live » et Tim Russert (7 mai 1950 – 13 juin 2008), journaliste de télévision américain, chef du bureau de Washington de NBC et juriste.

Description

Dans cet extrait, Jack Blood, présentateur du Radio-Show « Deadline Live » interview Tim Russert (7 mai 1950 – 13 juin 2008), journaliste de télévision américain, chef du bureau de Washington de NBC et juriste.
Il est plus connu comme le présentateur 16 ans durant du programme politique Meet the Press sur NBC. Personnage influent, il était redouté des hommes politiques américains.

Cependant, malgré cela, lorsque Jack Blood aborde les questions entourant le 11/9, questions soulevées par des personnalités comme Morgan Reynolds, Ray McGovern, Paul Craig Roberts (voir http://vigli.org ), ainsi que sur le manque d’informations attendues par les citoyens et d’investigations de la part des journalistes sur le sujet, Tim Russert répond: « J’ai présenté la Vérité telle que je la voyais. » puis raccroche…

Un silence qui en dit beaucoup …

http://www.reopen911.info/video/qu-arrive-t-il-lorsqu-on-demande-aux-medias-d-enqueter-sur-les-attentats-du-11-septembre-2001.html

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